Les violences racistes en France ne datent pas d’aujourd’hui. Un vieux phénomène qui a la peau dure et qui tente de résister malgré les campagnes de lutte et les procès des coupables. La France, qui s’efforce à donner une bonne image sur sa société, ses institutions et son respect des droits humains dans un pays réputé au monde comme étant le plus grand pays communautaire après les Etats Unis qui accueille sans cesse les immigrés de toutes les nationalités. Malheureusement, ce pays qui affronte des problèmes sociaux et économiques se trouve à la croisée des chemins. La France est souvent rattrapée par des affaires sordides et inutiles de mauvais traitements infligés à des immigrés comme c’est le cas du procès ouvert par la justice française pour violences racistes survenues à Lyon, le 19 juillet 2019. Le parquet a en effet rendu son délibéré ce 7 juillet 2023. Quatre ans après les faits, la justice locale a donné gain de cause aux victimes. Ces dernières années, la France a connu une recrudescence de brimades et propos et actes anti maghrébins notamment contre des Algériens. C’est un peu l’histoire de l’héritage du racisme né de la colonisation de l’Algérie selon les observateurs. Un racisme qui remonte à la surface à chaque échéance ou programme en France, comme servir de propagande aux organisations ou partis hostiles aux questions arabes ou maghrébines. Lors de la finale de la Coupe d’Afrique des Nations où l’Algérie, rappelons-le, avait triomphé du sacre africain. Des événements regrettables avaient alors succédé à la consécration des Verts dans ce tournoi dans quelques villes françaises. Ainsi, plusieurs personnes avaient été agressées à Lyon le 19 juillet 2019. Sept hommes ont été envoyés devant la justice. Quatre ans après, tous ont été condamnés à des peines de prison. Presque quatre ans après les faits, sept hommes, âgés de 24 à 34 ans, ont comparu devant le tribunal correctionnel de Lyon les 15 et 16 juin pour répondre de violences racistes. Des actes commis le 19 juillet 2019, lors de la finale de la Coupe d’Afrique des Nations. Huit personnes, victimes d’agressions et d’injures, s’étaient constituées parties civiles. La LICRA Rhône-Alpes et la Maison des Potes et de l’Égalité de Lyon s’étaient également portées parties civiles. « C’est une décision qui est assez juste dans son analyse (…) le tribunal a analysé chaque situation et chaque responsabilité », a indiqué M.Jean-François Barre, avocat de la défense. Son client n’est pas venu entendre la décision du tribunal correctionnel de Lyon. Ce vendredi 7 juillet, seul un des sept prévenus était présent au palais de justice. Le délibéré a été rendu en début d’après-midi. Les sept hommes ont été reconnus coupables et condamnés. Deux d’entre eux étaient récidivistes. Reconnus coupables de « violences racistes en réunion », ces derniers ont écopé de quatre années de prison, dont deux ans avec sursis probatoire. Les autres prévenus ont été condamnés à des peines allant de 6 mois à 2 ans de prison ferme. L’un d’eux a écopé d’un sursis total (un an). Tous ont aussi interdiction de se rendre et de séjourner dans les 2è et 5è arrondissements de Lyon pendant trois ans. Kenza, âgée d’une vingtaine d’années, se trouvait ce 19 juillet 2019 en compagnie de sa mère et de ses trois jeunes frères. Leur voiture a été saccagée à coups de barres de fer par un groupe de la mouvance d’ultra-droite. La jeune femme est encore traumatisée par l’agression: quatre ans après les faits, elle n’ose toujours pas se rendre dans le Vieux-Lyon. Aujourd’hui, cette décision de justice la soulage. Elle prend ce jugement comme « une bonne nouvelle ». Elle est aussi rassurée des peines complémentaires prononcées par le tribunal. «Au moment des faits, on ne pensait même pas à porter plainte. On s’était dit qu’on ne les retrouverait jamais. Mais finalement la justice a bien fait les choses, les enquêteurs ont fait un boulot de dingue. Je les remercie. On s’est sentis épaulés par les associations. Ça fait du bien. C’est ce que je retiens!».
