Vie urbaine. L’incivisme est-il un phénomène nouveau dans notre société?

Est-ce que l’incivisme est un phénomène nouveau dans notre société? De plus en plus de citoyens se plaignent du manque de manières dans les transports, les routes, les marchés, les administrations, dans le voisinage. Ainsi, la discourtoisie, les agressions et bien d’autres sont devenus des facteurs endémiques qui ne cessent d’aggraver notre vie quotidienne. Ce phénomène n’est pas propre à la wilaya d’Oran mais touche toutes les villes d’Algérie. Les déchets de toutes sortes jonchent les quartiers, cités, même les lieux sacrés: mosquées et écoles. Canettes de boissons alcoolisées, sachets en plastique et autres détritus, remplacent la verdure. Ce spectacle sinistre est visible dans les quatre coins de la wilaya, en dépit de tous les efforts de certaines collectivités locales. Qui d’entre nous n’a pas remarqué que cette forme d’atteinte à l’intégrité du patrimoine des villes n’ait rien épargné. Cela va de la destruction des abribus, des feux tricolores, des arbustes et plantes ornementales, des distributeurs automatiques de billets (DAB), des bancs publics et bien d’autres mobiliers de la ville. Dans les nouvelles cités Belgaid, El Yasmine, En Nour, Oued Tlélat…lorsque les normes urbanistiques incluent des espaces récréatifs, ils sont squattés à d’autres fins ou anéantis par l’incivisme qui va jusqu’à faire paître des animaux. Beaucoup de gens ne savent pas comment se comporter dans les espaces publics. Ils se croient comme dans un espace privé qui leur appartient. Ils privatisent les espaces publics; ceci est un manque de civisme. On s’aperçoit ces dernières années qu’il y a une recrudescence d’un laisser-aller total. On sent cette vague de permissivité qui donne le droit à chacun d’agir comme bon lui semble. Donc pour rejoindre le rang des pays émergents, l’atteinte de cet objectif passe par la lutte contre les comportements inciviques dans tous les domaines et dans toutes les sphères.