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Victimes des mines antipersonnel en Algérie. La France doit indemniser

Que de préjudices subis par les Algériens durant l’occupation barbare par la France coloniale. La France ne doit pas seulement s’excuser mais indemniser les victimes. Essais nucléaires, mines antipersonnel, tortures et liquidations physiques … le “contentieux” de l’ex puissante machine militaire coloniale est visiblement lourd, très lourd. Plus de 9 millions de mines ont été placées en Algérie. Les algériens et l’armée nationale populaire (ANP)ont hérité, dès l’indépendance du pays, la charge de “déterrer” les mines enfouies par les militaires français le long du territoire algérien, de l’Est à l’Ouest et plus connus par les lignes “Challe” et “Maurice”. Encore qu’une partie des mines n’est pas encore démantelée parce que seuls les français savent où elles avaient été placées malgré tous les efforts de destruction menés par l’ANP à partir de 1962. Dès lors qu’il s’agit de pouvoir disposer un jour d’une “Carte géologique” des Mines antipersonnel françaises en Algérie dont seules les archives en possession de la France sur la guerre d’Algérie, sont une référence pour la lutte. Le dossier des mines antipersonnel continue d’accabler les pouvoirs officiels français et même le Parlement de l’hexagone qui avait parachuté il y a quelques années un sordide décret sur les bienfaits de la colonisation plus connu par l’appellation de la “colonisation positive” selon l’expression d’un ex président français. La France hantée par sa mauvaise expérience en Asie (ndr au Vietnam) en 1945 malgré la capitulation de l’Allemagne de Hitler lorsqu’elle eut à envoyer des soldats algériens au front, devrait certainement se remémorer comment les combattants viétnaméens ont “infesté ” leurs fermes et villages investis par les Gis français, de “mines et de casemates” ayant provoqué des ravages. Ce même procédé sera utilisé 11 ans plus tard par les militaires français en Algérie. La France doit compenser les préjudices subis par les victimes des mines antipersonnel en Algérie, où l’armée française a implanté plus de neuf million de mines, a indiqué dimanche le président du Conseil national des droits de l’Homme (CNDH), Bouzid Lazhari. Passible d’un “crime contre l’humanité”, le préjudice subi par les victimes du fait de l’utilisation des mines est énorme. M Lazhari souligne que la demande d’indemnisation doit rester une revendication des Algériens.  » Le crime du colonisateur français ne doit pas rester impuni et la France doit compenser les préjudices subis par les victimes », à déclaré M. Lazhhari à la presse en marge d’une journée d’études à l’Institut nationale d’études de stratégie globale (INESG), organisée en célébration de la journée internationale de la sensibilisation au problème des mines et de l’assistance à la lutte anti-mines. Cette revendication doit être portée, en particulier par la société civile, a relevé M. Lazhari, appelant les Algériens à ne pas baisser les bras et à continuer à réclamer ces compensations jusqu’à la satisfaction totale. Pour autant, il estime que ce combat n’est guerre une mince affaire car la France avait promulgué un décret pour faire épargner aux civils et militaires français les éventuelles poursuites judiciaires. Près de 7.300 survivants à la mine ont été recensés en Algérie, dont 4.830 durant la guerre de libération nationale et 2.470 après l’indépendance, selon les chiffres fournis par l’INESG. A partir de 1956, un minage intensif a été opéré par le colonisateur français aux frontières Est et Ouest de l’Algérie par l’édification du barrage des lignes Maurice et Challe et le minage autour des cantonnements militaires et dans certains axes d’évolution des combats. M.Lazhari n’a pas manqué de souligner le rôle des Etats dans l’aboutissement de ce type de revendications, en contraignant les pays responsables de cette pollution à verser des indemnisations aux victimes, précisant, à ce titre, que le ministère des Affaires étrangères dispose d’un service chargé du suivi des préjudices causés par le colonialisme et les crimes contre l’humanité. Le président du CNDH, a rappelé que l’Algérie a tenu avant l’heure ses engagements en ce qui concerne la convention d’Otawa sur l’interdiction des mines antipersonnel.

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