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Viandes blanches. Les prix bientôt plafonnés

L’Etat frappe d’une « main de fer » les spéculateurs de tous bords pour qui le serment des prix ne soit qu’une chimère. Il était temps parce que la saignée des foyers au faible revenu, en raison des hausses vertigineuses des prix des viandes, particulièrement celui de la viande de volaille qui est l’un des aliments du pauvre, n’a visiblement que trop duré.
Le pouvoir d’achat qui a pris une descente dangereuse, à cause de l’inaccessibilité des citoyens au pécule modeste aux viandes, inquiète toujours à la veille de la Loi des finances 2023. Quels moyens pour redescendre les prix des viandes? Arrivera-t-on à répondre au ratio quotidien du pauvre en viandes? Deux questions qui doivent mériter des réponses. Le commun des consommateurs aura sans doute constaté de visu que le prix de la viande blanche a grimpé ces jours-ci, après une brève accalmie qui n’a été, en fin de compte, qu’une illusion. Les prix n’obéissent à aucune logique, encore moins à une règle. C’est un véritable jeu « au chat et à la souris » que s’adonnent, depuis un certain temps, des commerçants de viandes blanches et les consommateurs surpris de voir que les prix montent et descendent avant de rebondir au bon gré et au bon vouloir des tenants de la chaîne, ce qui forcément fait ressortir l’idée que de tels prix ne sont pas censés représenter la logique de la règle commerciale, malgré l’abondance de l’offre qui ne justifie aucunement les prix actuels des viandes blanches. Dans ce registre, le ministre de l’Agriculture et du Développement rural, Mohamed Abdelhafid Henni, a annoncé, samedi à Alger, un plafonnement imminent des prix des viandes blanches pour préserver le pouvoir d’achat des citoyens. Dans une déclaration à la presse, en marge du 48e anniversaire de la création de l’Union nationale des paysans algériens (UNPA), M. Henni a indiqué que « les nombreuses réunions tenues avec les représentants de la filière des viandes blanches, notamment ceux du Conseil interprofessionnel de la filière avicole, ont débouché sur la décision de plafonner les prix des viandes blanches ». Les prix plafonnés, applicables dans deux semaines, seront fixés en fonction du coût réel de production, avec des marges bénéficiaires raisonnables que ce soit pour les éleveurs, les détaillants ou au niveau des abattoirs, a-t-il précisé. S’agissant de la hausse des prix des œufs, le ministre a affirmé que la production était « abondante » et que la spéculation serait à l’origine de ces prix « exorbitants », assurant que les mesures nécessaires prises porteraient leurs fruits « dans les plus brefs délais » au profit des consommateurs. Un autre point a été évoqué par le ministre. Il s’agit ni plus ni moins que de la hausse « injustifiable » des prix des viandes rouges. Dans cette optique, il a souligné que des procédures « seront prises contre tout éleveur qui augmente considérablement les prix ». M. Henni n’a pas manqué de rejeter en bloc le « prétexte » de la hausse de l’aliment de bétail, disponible à des prix codifiés à l’instar du son, en plus du soutien de l’Etat aux agriculteurs pour diversifier la production, affirmant que ces prix « nuiront » à la filière. Démentant, par ailleurs, l’existence d’une « crise » concernant la semoule, M. Henni a soutenu que les spéculateurs étaient à l’origine de ces rumeurs. Il a noté, dans le même contexte, que la dernière campagne céréalière (2021/2022) avait été excellente par rapport aux campagnes précédentes, relevant que la production de blé dur est suffisante pour répondre aux besoins nationaux, contrairement au blé tendre qui a besoin encore de développer ses capacités de production pour réduire la facture des importations. M. Henni a fait état d’un programme conjoint en cours de préparation entre le ministère de l’Agriculture et du Développement rural et ceux de la Santé et de la Communication pour le lancement d’une vaste campagne visant à modifier le mode de consommation des Algériens, qui dépend excessivement de la farine (produite à partir de blé tendre). En réponse à une question relative aux dettes des agriculteurs, le ministre a affirmé que les agriculteurs seront accompagnés pour leur permettre de les payer confortablement. Concernant la grippe aviaire, il a révélé qu’elle n’a eu aucun effet dans le pays et seuls deux foyers ont été découverts au niveau national et ont été complètement éradiqués. Les analyses faites avec des techniques « développées » par la Direction générale des forêts et le laboratoire national, relevant des services vétérinaires du ministère, ont montré que cette épidémie a été « définitivement » maîtrisée, a précisé le ministre. En outre, le vaccin contre la grippe aviaire est disponible en Algérie depuis 15 jours et l’opération de vaccination a été lancée après l’importation d’une quantité de vaccins, en prévision de toute infection, ajoute le ministre.

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