L’un des aliments les plus consommés en Algérie : le pain ; il est indispensable que les mesures d’hygiène dans la fabrication, la distribution et la vente de cette denrée soient observées pour préserver la santé des consommateurs .Les boulangers de rue poussent comme des champignons dans les quatre coins de la ville. Ils affichent parfois des prix plus élevés qu’en boulangerie et disposent le pain au vu et au su de tout le monde, à même le sol sans protection, baignant dans une atmosphère polluée par la poussière et tout particulièrement par les gaz qui s’échappent des pots d’échappement. Malgré les campagnes de lutte contre la vente anarchique de pain sur les trottoirs, le phénomène prend de plus en plus d’ampleur dans plusieurs coins de la ville. En effet, sur les trottoirs de la cité, de grands paniers sont disposés à même le sol. Les citoyens, eux, bien que n’ayant parfois pas le choix, trouvent cette situation désagréable. » Je cuisine du pain traditionnel chez moi. Mais pas tous les jours. Quand je suis prise ou fatiguée, j’achète mon pain dans une boulangerie, pas dans la rue, mais ils arrivent souvent que les boulangeries soient pleines de monde ou fermées. Là, je n’ai pas d’autre choix que d’acheter le pain qui s’écoule dans la rue », nous déclare une mère de famille. Par contre, d’autres consommateurs ne se préoccupent plus de la qualité et des inconvénients de ces pains vendus sans protection. En effet, le vrai problème du pain n’est pas au niveau de sa chaîne de production, mais de ses circuits de distribution car il est transporté et vendu dans des conditions peu hygiéniques. Pour ce qui est de l’épicier du coin, aucune mesure d’hygiène n’est prise. Il manipule toutes sortes de produits à main nue. Il touche des produits toxiques, corrosifs, puis passe allègrement au pain pour servir les clients. Il faut dire qu’aujourd’hui la vente du pain est de plus en plus banalisée, voire même clochardisée et la santé des consommateurs semble être le dernier souci de certains commerçants improvisés.
