Comment venir à bout de ” la survivance” du virus pandémique ? Est-ce tôt de crier victoire ? Le pays, à l’instar d’autres pays du monde, fait face à une “deuxième” vague du Covid -19. Pourrait–on un jour se traiter du Covid par un simple vaccin ? Dans le monde, l’accélération de la circulation du virus a coïncidé avec la saison du froid. Depuis au moins deux semaines, c’est en effet le coup d’accélérateur de la charge virale après une accalmie d’un mois.
Mais comme un malheur n’en cache pas forcément un autre, le vaccin anti Covid éliminant le risque de prolongation du virus commence à faire parler de lui. Comment l’utiliser et où s’en procurer ? Après la Chloroquine puis les tests “PCR” voilà que le vaccin anti covid entre en course pour soulager les souffrances des malades de covid. Longtemps revendiqué par la population des pays du monde touchés par la pandémie, ce type de vaccin avait fait l’objet de certaines “réserves” de l’OMS avant la déclaration des résultats de ses tests jugés concluants à près de 100%. Face à l’ampleur de la pandémie du coronavirus observée dans la majeure partie des pays dans le monde, dont l’Algérie, l’annonce, récente, de mise au point d’un vaccin crédité d’une efficacité de 90%, a tout naturellement suscité un immense espoir. Les ambitions des médecins en Algérie quant aux résultats susceptibles de générer une bouffée d’oxygène, notamment chez les contaminés de Covid, sont désormais grandes. Les hôpitaux qui font face à une saturation de lits en termes de capacités d’accueil et de prise en charge des malades , ne peuvent plus contenir un flux de plus en plus imposant de citoyens, soit pour le simple diagnostic ou les traitements préventifs nécessaires. A cela, s’ajoute l’angoisse des parents quant au devenir des élèves en milieu scolaire face à un manque de moyens de protection et de prévention spécifiques tels le masque respiratoire et le gel liquide. D’où il fallait réfléchir coûte que coûte à une autre alternative pour parer à tout pressé. Dans un futur proche, il serait fort possible à toute personne diagnostiquée de Covid de subir un vaccin directement chez le pharmacien d’à côté au lieu d’aller à un hôpital. C’est le “rêve” des algériens. Mais, pour le moment, on n’en est pas encore là puisqu’il faudra, avant toute chose, arriver à prouver sa “qualité thérapeutique” par le laboratoire de Pasteur qui assure le contrôle des produits médicaux et biologiques. En d’autres termes, le vaccin anti covid est découvert.
Il a été reçu en Algérie. Cependant, son usage reste à prouver. Pour rappel, il y a quelques mois, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, s’était engagé à en faire prioritairement l’acquisition au bénéfice des populations, aussitôt celui-ci découvert. Reçue, lundi matin, à l’émission «L’Invité de la rédaction» de la chaine 3 de la Radio Algérienne, la cheffe du département de contrôle des produits biologiques à l’Institut Pasteur signale qu’après la réception de ce vaccin, se posera alors la question du contrôle de son efficacité thérapeutique. La première opération, indique-t-elle, va consister, documents techniques à l’appui, à déterminer sa «haute qualité» et pour cela, ajoute-t-elle, savoir si l’institut dispose des équipements techniques pour ce faire et dans le cas contraire, faire en sorte de les acquérir. Si, déclare la doctoresse Fouzia Bengourgoura, «l’institut possède les compétences humaines pour assurer le contrôle de qualité des vaccins, il ne dispose cependant pas de certains matériels indispensables, notamment de réactifs, «importés en totalité», dont elle souligne au passage la nécessaire pérennité en matière d’approvisionnement. Elle révèle, en outre, que son organisme ne dispose pas de l’ensemble des moyens pour assurer une bonne qualité de contrôle destinée à confirmer la conformité des produits de soins importés. Revenant au vaccin anti Covid 19, l’intervenante signale que pour en assurer le meilleur contrôle, il faudrait que le laboratoire de l’Institut Pasteur puisse être considéré comme un laboratoire de référence, donc, disposer d’un cahier des charges auquel, observe-t-elle, «il ne répond actuellement pas à toutes les clauses».
Pour cela, insiste-t-elle, «il faudrait nous donner les moyens de le faire», en s’attachant à baliser les structures, les équipements et les méthodes de contrôle et à qualifier les procédures et les personnels, «un travail de longue haleine pour lequel, insiste-t-elle, nous devons être aidés». Rappelant que l’Institut Pasteur ne conçoit plus, comme il le faisait par le passé, certains vaccins, à l’exemple du BCG, un vaccin de prévention contre la tuberculose, le docteur Fouzia Bengourgoura met, encore une fois en avant, le déficit de moyens, mais également, celle du suivi des normes de productions pharmaceutiques, «lesquelles évoluent continuellement».
