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Utilisation d’eaux usées dans le secteur agricole. Les fellahs mis en garde

De l’eau usée non traitée pour irriguer des cultures, il n’y a pas pire. Alors qu’on la croyait révolue, cette pratique malsaine d’irriguer les cultures par de l’eau sale ou usée sans la purifier ou traiter est loin d’être du passé. Certes, dans certaines proportions, la réutilisation des eaux usées dans certaines cultures comme l’arboriculture et les cultures industrielles est autorisée par les lois en vigueur et ce pour une raison économique. Pourquoi ? D’abord parce qu’il est démontré que le coût de l’eau usée est trois à quatre fois moins élevé que l’eau normale ou dessalinisée. En plus, ce sont même les agriculteurs qui utilisent cette eau usée dans leurs cultures. Toutefois, l’abus dans l’usage des eaux usées préalablement «non traitées» est synonyme de danger tant pour la santé du consommateur que pour la récolte en elle-même. Sinon à quoi pourrait servir la réalisation de stations ou d’usines d’épuration des eaux usées qui sont destinées principalement à l’irrigation des terres agricoles ? Force cependant est d’admettre que cette option qui permet de réutiliser l’eau usée à des fins d’irrigation de cultures est fortement contestée. Dans quel cas ? C’est lorsque l’eau usée utilisée par un agriculteur est «non traitée». A comprendre par là qu’il s’agirait plutôt d’eaux usées «non traitées» ou «non épurées» par les moyens techniques appropriés . En principe, l’eau usée est acheminée jusqu’à la station d’épuration par le réseau d’assainissement. Là, elle va subir une décantation ou purification afin d’éliminer des matières en suspens pouvant représenter un risque pour la santé humaine. Mais que se passe-t-il quand une station d’épuration est située plus loin des terres agricoles ? Il pourrait dans ce cas précis s’agir d’eaux usées non traitées qui partent directement aux cultures. En d’autres termes, cela constitue une infraction gravissime passible à des sanctions. Sur ce sujet, l’Association de Protection et d’Orientation du Consommateur et son Environnement (APOCE) s’en défend. Elle a lancé un avertissement à tous les agriculteurs qui utilisent de l’eau sale et polluée pour l’irrigation de leurs cultures. Dans un message publié sur Facebook, l’APOCE a rappelé que ces pratiques sont non seulement préjudiciables à la santé des consommateurs, mais également passibles de sanctions conformément à la législation algérienne. Selon l’article 130 de la loi sur l’eau en Algérie, toute personne qui arrose ses cultures avec de l’eau usée et met ainsi en danger la santé des consommateurs est passible de sanctions. L’organisation a souligné que les contrevenants à cette loi seront passibles d’une amende allant de 500 000 Da à 1 000 000 Da, et qu’ils pourraient également être condamnés à une peine d’emprisonnement d’un à cinq ans, conformément à l’article 179 de la même loi. L’organisation encourage ainsi des pratiques agricoles respectueuses de l’environnement et conformes aux normes de sécurité alimentaire. La société Tazej a lancé un ambitieux projet agricole en 2019, consistant en une exploitation de 1500 hectares entre Djelfa et M’sila, visant à produire ses propres fruits. Cette mesure a été chaleureusement accueillie par les autorités publiques dans le cadre de la stratégie de réduction des importations. À long terme, les excédents de récoltes devraient être redistribués aux autres usines agroalimentaires du pays afin de garantir l’autosuffisance alimentaire. Lors de la présentation du projet, Salim Amra, porte-parole de Tazej, a souligné les défis liés à la «lenteur bureaucratique» rencontrée lors de l’expansion du projet. Il a également mentionné les difficultés rencontrées pour obtenir la régularisation du statut juridique des terres. De plus, les autorités locales ont refusé d’autoriser l’extension des cultures et le lancement du projet d’élevage connexe de la société. Ces obstacles administratifs ont ralenti la progression du projet et ont suscité des frustrations. Malgré cela, Tazej reste engagée à poursuivre ses efforts pour développer son projet agricole et contribuer à la réduction des importations du pays.

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