Unités industrielles dans le périmètre urbain de Béjaïa. La question de la délocalisation refait surface

La question de la délocalisation des unités industrielles, situées dans le périmètre urbain de la ville de Béjaia, refait surface après l’incendie qui a ravagé une partie de l’usine de Profert, spécialisée dans la fabrication des engrais. Ainsi, les autorités locales ont pris ce dossier en main et exposé le problème aux autorités supérieures du pays. C’est ce qu’a indiqué M. Kamel Eddine Kerbouche, wali de Béjaia, lors de son intervention sur les ondes de la radio locale. «La délocalisation des unités industrielles, situées dans la zone d’activité de la commune de Béjaïa, a été soumise aux autorités supérieures», c’est ce qu’a indiqué le premier responsable de la wilaya qui précise que «ce projet prendra beaucoup de temps et sera très coûteux».
Une déclaration faite en marge de la session ordinaire de l’Assemblée populaire (APW), qui a examiné le rapport annuel des activités de l’exécutif. La zone d’activités et certaines unités se trouvent à l’intérieur du périmètre urbain de la ville de Béjaia et leur délocalisation est réalisable de l’avis de certains opérateurs économiques. Ces derniers estiment que les nouvelles zones industrielles d’El Kseur créées à El Kseur, Seddouk et Beni Mansour, peuvent être une solution pour cette délocalisation, compte tenu de la disponibilité du foncier industriel. Il faut dire que l’investissement à Béjaia connaît, ces dernières années, un intérêt particulier des autorités dont un comité de suivi des projets en souffrance avait déjà été mis en place. Des zones d’activités économiques sont créées à El Kseur, Seddouk et Beni Mansour. La nouvelle zone industrielle d’El Kseur qui s’étend sur une superficie de 175 hectares, occupe une position géographique stratégique de par sa proximité à l’autoroute Est-Ouest, de la pénétrante autoroutière Béjaia-Ahnif et de la voie ferrée. Elle permettra aux opérateurs économiques de rallier, en un temps record, la gare ferroviaire de Beni Mansour. Elle est située aussi à proximité des routes nationales 26 et 05 et du chemin de wilaya A42. La wilaya de Béjaia a aussi bénéficié d’une enveloppe financière estimée à 2,5 milliards de DA, destinée pour l’aménagement de la zone industrielle (ZI) de Beni Mansour dans la commune de Boudjellil. La zone industrielle de Beni Mansour qui s’étend sur une superficie de 175 hectares, occupe une position géographique stratégique de par sa proximité à l’autoroute Est-Ouest, de la pénétrante autoroutière Béjaia-Ahnif et de la voie ferrée, permettra aux opérateurs de rallier en un temps record la gare ferroviaire de Beni Mansour. Elle est située aussi à proximité des routes nationales, 26 et 05 et du chemin de wilaya A42. Ces deux zones, pour ne citer que celles-là, seront d’un apport particulier pour l’investissement dans la wilaya de Béjaia. «La mise en place du comité de suivi des projets en souffrance permettra de relacer l’investissement dans cette wilaya qui a un grand potentiel économique», nous dira un investissement de la ZAC d’Akbou qui nous fait savoir que plusieurs dossiers d’investissement ou d’extension pour les entreprises déjà en activité, ont souffert dans le passé». Notre interlocuteur nous cite «les lenteurs administratives et bureaucratiques, soulevées par les opérateurs de la région» et préconise pour la relance de l’investissement local «les facilitations aux porteurs de projets et aux créateurs de richesses et d’emploi et aussi par le levée des lenteurs dans le traitement des dossiers». La relance de l’investissement est tant espérée dans cette wilaya dont les potentialités ne sont pas à démontrer. A Béjaia aussi, plusieurs opérateurs locaux ont déjà une expérience dans l’exportation des figues sèches, l’huile d’olive et la caroube; une wilaya leader aussi en matière de la production dans l’agroalimentaire. Rappelons que la figue de Beni Maouche a été labellisée dans le cadre du programme d’appui à la mise en œuvre de l’accord d’association Algérie-Union Européenne. Un processus de labellisation de la figue de Béni Maouche, financé par l’Union européenne, a duré trois années. Durant cette période, le type de commercialisation adéquat de la figue a été étudié dont le processus relatif au traitement, au conditionnement et à la distribution. L’aboutissement maintenant de ce processus a donné des ailes à la figue algérienne qui commence à pénétrer le marché mondial. Béjaia aussi, avec ses sites historiques et pittoresques, compte développer le tourisme en misant sur l’investissement dans ce domaine. Le gouvernement pour booster le tourisme en relançant le projet du tramway et du téléphérique, deux projets bloqués en raison de la crise financière qui a frappé le pays depuis 2014, en raison de la chute du baril du pétrole. La relance de ce projet a été annoncée par le Directeur général de l’Entreprise du métro d’Alger (EMA), Ali Arezki, à la Chaîne II de la Radio nationale. Deux projets qui font partie du plan de développement futur de l’Entreprise Métro d’Alger (EMA) qui a terminé les études de faisabilité, en donnant au téléphérique de Béjaïa, une vocation touristique. Ces deux projets s’inscrivent dans la stratégie de l’État de développer les transports en commun tant attendus à Béjaia.