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Une vingtaine de mises en demeure notifiées à des distributeurs. Médicaments: Attention à la spéculation!

En Algérie la spéculation est mise en cause dans l’aggravation des pénuries de plusieurs produits de base comme l’huile et les laits. Elle aura cependant atteint un stade alarmant touchant un secteur aussi névralgique, celui des médicaments dont la rupture (pour certains types d’entre eux) signalée régulièrement dans les agences ou officines pharmaceutiques, intervient paradoxalement dans une conjoncture pandémique assez inquiétante pour pouvoir interpeller une radioscopie du secteur du médicament.
Qui distribue le médicament en Algérie ? Y a-t-il une différence entre le lobbying pharmaceutique et le «lobby» des médicaments? Et quel est le circuit normal de distribution du médicament ? Autant de questions qu’on doit résoudre si on veut arriver à réguler le marché des médicaments en Algérie en proie à une «extinction». L’Etat qui fait face à ce phénomène est convaincu après plusieurs enquêtes effectuées dans le marché du médicament, qu’avec la spéculation des médicaments, c’est la paix sociale qui en est tout simplement affectée tellement le pouvoir d’achat bat de l’aile et que, combien même, parfois des malades munis de carte chifa 100% n’arrivent pas à profiter convenablement des médicaments qui leur sont prescrits par les médecins et dont en dépend pourtant leur vie. Depuis quelques semaines le pays est entré de plein fouet dans la 4ème vague pandémique. Covid mais spéculation et vente concomitante des grossistes des médicaments. Comment s’y défaire ? Pour contrecarrer le phénomène, le gouvernement a imposé un nouveau cahier de charges aux distributeurs des médicaments. Désormais n’est pas distributeur de médicament qui veut de même que pour les importateurs. Un nouveau cahier des charges sur la distribution des produits pharmaceutiques sera publié dans « les jours à venir » au journal officiel, a indiqué lundi à Alger, le ministre de l’Industrie pharmaceutique, Abderrahmane Djamel Lotfi Benbahmed. S’exprimant sur les ondes de la radio nationale, M. Benbahmed a expliqué que ce nouveau cahier des charges « verra le jour par arrêté publié au journal officiel », ajoutant qu’il permettra de contrecarrer, notamment, « tout acte de rétention ou spéculatif de la part des distributeurs ».
Il a, dans ce sens, souligné que « l’ensemble des distributeurs sera re-agréé avant la fin du mois de février prochain », précisant que « ce travail se fait de concert avec les associations des distributeurs, des producteurs, les syndicats et l’ordre des pharmaciens ». En outre, en réponse à une question sur le risque d’une éventuelle rupture de stocks des médicaments entrant dans le protocole thérapeutique anti-Covid-19, M. Benbahmed a assuré qu’il « ne peut pas y avoir de rupture car l’ensemble de ces produits est fabriqué localement, y compris les tests et l’oxygène ». Or, le ministre a déploré « une rétention et une spéculation » de la part de certains distributeurs, qui « ne libéraient pas leurs produits dans le délai légal de 48 heures », avec l’intention de faire de « la vente concomitante et de la vente associée », ce qui est, a-t-il dit, « complètement interdit ». Il a ajouté qu' »une vingtaine de mises en demeure ont été notifiées à des distributeurs, et des fermetures ont eu lieu », dans le cadre des inspections menées par les brigades mixtes avec le ministère du Commerce. Sur les raisons de cette « tension » sur les médicaments prescrits dans le protocole thérapeutique contre le Covid-19, M. Benbahmed a pointé du doigt « le lobby de l’importation » qui, a-t-il dit, « se retrouve aussi au niveau de la distribution ». Il a, par ailleurs, évoqué dans le détail le « dispositif particulier » de veille et de contrôle du programme d’importation et de production des produits pharmaceutiques, mis en place pour assurer une « disponibilité continue ». Il souligne, à ce propos, que la conjoncture actuelle est « exceptionnelle » car il s’agit d’une période de pandémie. Par ailleurs, M. Benbahmed a indiqué que les perspectives du secteur de l’industrie pharmaceutique pour l’année 2022 sont « plus que prometteuses même en termes d’exportation », annonçant la tenue en mai prochain à Dakar d’une foire spécifique à l’industrie pharmaceutique algérienne, et d’une autre, en cours de préparation, aux Emirats Arabes Unies. Le ministre a rappelé aussi que la facture d’importation des médicaments a baissé en 2021 de 800 millions de dollars par rapport à 2019, reculant de 2 à 1,2 milliard de dollars, tandis que la production nationale a évolué d’un (1) milliard de dollars durant la même période.

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