Le président de l’ANIE, Mohamed Charfi, a annoncé que 922 dépassements avaient été enregistrés par l’ANIE concernant le respect du protocole sanitaire, lié à la lutte contre la covid-19, avec établissement de 776 mises en demeure et 45 signalements auprès du Parquet général. Charfi a soutenu que le respect du protocole sanitaire était «observé à des degrés différents durant la campagne», ajoutant que l’ANIE a établi «3.150 PV de constatation» concernant le respect de ce protocole où un taux de «42,96% de respect total a été enregistré, soit 1.334 activités contre 42,73% respect partiel (1.227 cas)». Concernant les cas de «non-respect du protocole», il a relevé un taux de «14,29%, soit 444 cas», lesquels ont donné lieu à des avertissements verbaux et 22 mises en demeure, outre l’annulation de 04 meetings au niveau national de partis politiques et de listes indépendantes après l’intervention des médecins responsables. Ce constat ne concerne pas les activités de proximité en plein air. Ce nombre montre que le protocole sanitaire n’est pas pris au «sérieux» uniquement par la population qui a baissé sa vigilance mais aussi par des leaders politiques. Cette campagne aurait pu être un moyen de sensibilisation pour le respect des gestes barrière. Parfois, les mises en demeure ne suffisent pas quant aux dépassements. L’ANIE devrait penser à une défalcation de voix et dans certains cas la «suspension» de toute une liste. Lors de cette campagne, il a encore été noté un affichage anarchique. L’ANIE pourrait aussi prévoir des amendes pour ce cas précis et pourquoi pas des défalcations de voix. Aujourd’hui, il faut oser faire un bilan exhaustif des dépassements durant la campagne électorale pour préparer les prochaines échéances. Des candidats se sont permis à «booster» des pubs sur les réseaux sociaux sachant que d’autres candidats ne peuvent pas se le permettre. Il faudrait, peut-être, limiter cette pub. Des candidats ont fait des déclarations «orageuses» ou «scandaleuses» allant jusqu’à provoquer la colère du citoyen ou «discréditer» l’acte politique. L’ANIE devrait songer à organiser un ou des cycles de formation en matière de communications aux candidats. Il est temps de réhabiliter l’exercice et le discours politique.