Dès que les fanfares avaient annoncé solennellement la reprise prochaine des sorties vers l’étranger, les devises, notamment l’euro et le dollar américain en premier, ont repris leur montée vertigineuse, vers les insaisissables cieux. Donc, le monde des affaires et de l’affairisme, façon algérienne, va reprendre de plus belle. La Covid-19 avait, rappelle-t-on, mis pendant plus d’une année, tout en veilleuse, en attendant que la pandémie décide à se rendre, drapeau blanc à la main. Rien de tel n’a eu, encore, lieu. La solution? C’est d’aller de l’avant, c’est-à-dire à la confrontation directe avec le mal du siècle. Exprimer cela, autrement, c’est dire trouver un terrain d’entente et de vivre avec monsieur Covid. Même, dans les pays occidentaux, les choses se dirigent, tout droit, vers une option selon laquelle, le mal est là, il n’a pas l’intention de nous quitter ou même de conclure une petite trêve; il faudrait vivre avec. Même s’il y avait des âmes qui vont tomber, chemin faisant, et bien, ça serait justifié par les risques du métier. Seulement, il n’est plus question de rester chez soi et attendre passivement une mort du genre «goutte à goutte ». La vie et tous les aspects de la vie vont reprendre comme avant et chacun doit appliquer son propre «confinement» et ses gestes barrières, là où il pourrait se trouver et il devient par ce fait l’inéluctable responsable de sa propre santé, celle de sa famille et de ses concitoyens. Les conséquences d’un confinement, plus au moins long, sont périlleuses sur le plan socioéconomique et toute l’humanité s’est trouvée et sans préavis face à un défi grandiose; le plus ahurissant, c’est que les pays dits civilisés, technologiquement avancés et constituant la locomotive du train mondial, inspirent la compassion. Apparemment, ils ont plus besoin que nous et les autres d’être consolés pour ce grand malheur. Voilà pourquoi ils prônent une réouverture des frontières et une reprise du transport mondial ; les buts sont clairement économiques. Une année de plus dans le confinement rigoriste et ça serait la grande faillite, peut-être la grande hécatombe. Les économies occidentales sont intimement liées à celles de leurs clients du tiers-monde. Pas d’économie occidentale florissante sans une clientèle tiers-mondiste fidèle. C’est pour cela que ces derniers doivent briser le carcan des interdictions, imposées par la pandémie, notamment celles liées aux relations et aux déplacements vers l’étranger. Les déplacements vers l’étranger ne sont pas possible sans l’argent en devises et voilà pourquoi l’on devrait s’attendre à une flambée du marché, particulièrement, parallèle des devises.