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Une autre guerre autour du pétrole !

Les prix du pétrole fléchissaient lundi, lestés par les craintes d’un ralentissement de la demande chinoise dû à la flambée épidémique que connaît actuellement le pays. Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juillet baissait de 2,11% à 110,02 dollars. Le baril de West Texas Intermediate américain pour livraison en juin perdait quant à lui 2,25% à 107,30 dollars. « Les prix du pétrole sont sous pression (…) en raison des inquiétudes concernant l’économie mondiale à la suite de données commerciales chinoises plus faibles publiées cette nuit », commente Victoria Scholar, analyste chez Interactive investor. La Chine est confrontée depuis deux mois à sa pire vague épidémique depuis la flambée initiale du début 2020. Cependant, L’UE ne trouve pas de consensus pour interdire le pétrole russe. La Hongrie continue de bloquer un accord des Vingt-Sept sur l’arrêt des importations d’hydrocarbures russes au moment où le G7 promet une réduction progressive de sa dépendance énergétique à Moscou. Des dérogations d’un an étaient prévues pour la Hongrie et la Slovaquie, enclavées et dépendant largement de l’approvisionnement par la Russie. Dans un deuxième temps, elles ont été étendues à la République tchèque puis prolongées jusqu’à la fin de 2024. Cela n’a pas suffi et, au fil des discussions, d’autres pays membres (la Bulgarie, la Grèce, Chypre, Malte) ont fait valoir leurs propres difficultés. Parmi les mesures proposées, il n’y a pas seulement l’embargo à l’importation du pétrole russe d’ici la fin de l’année mais aussi un embargo sur le transport du pétrole russe par les cargos appartenant à des entreprises européennes (95% du transport transocéanique) ; une mesure qui rentrerait en vigueur dans une période d’un mois. Les chefs d’Etat des pays du G7, réunis dimanche 8 mai en visioconférence à l’initiative du président américain Joe Biden, ont annoncé être tombés d’accord pour infliger de nouvelles sanctions à Moscou. Pour accentuer le coût de la guerre pour « le régime du président Poutine », les dirigeants du G7 s’engagent à prendre collectivement une série de mesures destinées à isoler davantage Moscou sur la scène internationale. Il s’agit maintenant de trouver un autre fournisseur pour faire face au déficit. D’où la tentative récente de Washington de renouer le dialogue avec le Venezuela, dont la production, qui a doublé l’année dernière, atteint 800.000 barils par jour. Trois émissaires américains se sont rendus à Caracas le mois dernier, trois jours avant l’annonce de l’interdiction des importations russes. Une rencontre qualifiée de « respectueuse » par le président Nicolás Maduro, qui a libéré dans la foulée deux Américains qu’il détenait dans ses prisons. Tous ces éléments font craindre l’éclatement d’une sorte de « choc pétrolier » qui pourrait affecter l’économie mondiale. Cette perspective n’aurait pas seulement des conséquences sur l’économie mais très probablement aussi sur les populations qui font, déjà, face à une hausse des prix de plusieurs produits dont le pétrole, le blé et l’huile.

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