Nous pouvons bien nous mentir, comme à l’accoutumé, en disant que nous avons la meilleure des démocraties, en se comparant au monde arabe et pays africains. Il se pourrait bien que nous nous efforcions à ériger une vraie et authentique démocratie basée sur les principes de l’Etat de droit, du pluralisme, de la liberté d’expression et la participation du peuple à la gestion de ses affaires. Nous cumulons «une carrière» traînant derrière elle une trentaine d’années, depuis l’avènement tumultueux d’un pluralisme ayant mal démarré …Où en sommes-nous après ce long parcours de combattant? Institutions intègres? Pas encore! Elections propres, transparentes? Non plus encore ! Plus grave et plus important encore! La confiance, gouvernants –gouvernés, tient à un fil d’araignée. Une condition sine qua non, pour toute réussite d’une démocratie réelle et un Etat cohérent, capable d’assumer et d’assimiler toutes ses contradictions, ses diversités culturelles et politiques. Pour reconstituer tout ça, l’actuel gouvernement issu des élections poste-hirak et la chute brutale de l’ancien régime, est appelé à redoubler d’efforts afin de prendre de court les aléas que pourraient générer les conséquences d’une situation actuelles très défavorable. Les maux traditionnels de l’administration algérienne, toujours très ancrée dans sa bureaucratie et incapable de s’adapter aux nouvelles mutations, une pandémie constamment très active et menaçante et un Hirak -faux ou vrai?- refusant, toutefois, le retour chez soi et à ne pas, surtout, prendre à la légère. Ce sont les trois défis à prendre au sérieux par l’actuel gouvernement. S’efforcer à organiser des élections irréprochables et transparentes, ce sera un pas de géant vers le renforcement de cette confiance tant espérée…rompre définitivement avec les Assemblées élues truquées composées de semi-illettrés et des affairistes irresponsables, serait, également, un autre pas de géant vers le premier degré dans l’échelle de la démocratie …et attention ! Ce n’ai pas encore de la démocratie, ce n’est qu’un pas !! Tout ça, ça ne va servir à rien, si un Etat de droit n’est pas instauré en parallèle… seul un Etat de droit est capable d’imposer la volonté de l’Etat, sur tous et sur tout.. Par exemple, cette Cour Constitutionnelle, dont on a tant parlé, qui va, parait-il, se substituer au sinistre Conseil Constitutionnel, partenaire juridique – en connivence, bien sûr, avec les panels d’observateurs étrangers- dans les mascarades électorales, de la fausse démocratie de façade. Ici ou ailleurs la démocratie a, constamment, été en lutte pour s’imposer, contre les groupes d’intérêt et contre ces espèces maléfiques et nuisibles qui ne sauraient s’épanouir que dans le faux, le mensonge et la rapine.