Un toit et une famille, c’est la non moins célèbre œuvre dramatique sociale algérienne des années 80 qui a inspiré la mélancolie à plusieurs générations par la suite entière sur la «crise» de logement qui avait pris naissance à cette époque-là. Pour le cas présent que nous relatons, il s’agit probablement et paradoxalement de «un toit et deux familles» comme l’illustre assez bien le calvaire vécu par plusieurs frères, chefs de famille, sous un même toit à Hai Nour depuis voilà plusieurs années de cela. Plusieurs frères, chefs de famille d’un collectif de 140 familles relogées habitant Hai Nour, demandent à revoir leur situation sociale. Dans une lettre, des représentants de ce collectif de familles qui sont en majorité des frères avec épouses et enfants, sous un même toit, lancent un appel aux autorités locales et au chef de daïra d’Oran afin qu’il puisse «réexaminer», disent-ils, «leur cas incommodant, suscité par l’état de promiscuité et de contiguïté dans lequel ils évoluent et vivent depuis l’année de leur relogement». Ils demandent de reconsidérer leur position fort délicate sur la base de la prise de l’âge de leurs épouses et de leurs enfants et compte tenu de l’exiguïté des appartements qui leur furent distribués lors de leur relogement». Nous avons introduit des recours devant la commission de daïra, il y a plusieurs années, sur la situation pénible que nous vivons, étant des frères mariés avec enfants et habitant sous un même toit, ce qui est souvent source de litiges entre familles où seuls les enfants sont pris en otage et paient le prix fort de l’exiguïté de notre appartement», a regretté Marouf Mokhtar, un de ces chefs de famille qui habite le même toit que son frère, lui aussi père de famille.
