Par B.Habib
Tebboune mise sur les start-up. Elles sont l’avenir de nos jeunes. Préférées aux entreprises “ordinaires”, ces dernières ne nécessitent pas forcément de grands capitaux pour leur création. Raison essentielle qui fait que le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune leur donne une importance. Désormais, il sera possible d’en créer à l’avenir avant même l’obtention du registre de commerce. Pourquoi ? D’abord parce que le président semble dire que nombre de jeunes porteurs de projets ont fui le pays faute d’avoir réalisé leur projet à cause des entraves administratives. Ensuite, nos jeunes innovants ont montré des capacités à contribuer à la lutte et à la prévention contre la pandémie du Covid -19, le sujet de l’heure. Les start-ups seront donc censées jouer un rôle pour développer l’économie qui dépend majoritairement du secteur énergétique national. Pourquoi surtout ces start-up ? Et pourquoi aussi ce timing précis ? L’économie nationale a besoin d’opportunités d’exploiter et de canaliser le savoir-faire et les “idées” de nos jeunes. Les start-up permettent de s’ouvrir sur un marché de travail hautement concurrentiel mais jusque-là difficilement pénétrable. Elles permettent d’embaucher des jeunes qualifiés et jouissant de qualités. En tous cas, c’est mieux que de faire des photocopies dans une entreprise traditionnelle ou être pour une éternité un agent de sécurité alors qu’on est pétri de talent. Nombre de jeunes porteurs de projets se rabattent sur les agences de d’Emploi à la quête d’un travail mais les entreprises qui recrutent se montrent souvent “très exigeantes” en matière de profil du demandeur d’emploi. Le président Tebboune a annoncé samedi l’adoption d’un nouveau système déclaratif au profit des porteurs de projets innovants leur permettant de lancer leurs activités avant l’obtention du registre de commerce. Dans une allocution à l’ouverture de la 1ère édition de la Conférence nationale des start-up, le Président Tebboune a affirmé que « l’ère des entraves administratives et bureaucratiques est révolue », rappelant s’être engagé à « éradiquer définitivement ces pratiques qui ont privé les meilleurs de nos enfants de concrétiser leurs projets et de réaliser leurs rêves et poussé nombre d’eux à l’émigration ». Le président accorde une attention particulière aux start-up et à leur aptitude à régler les “dysfonctionnements” d’une économie morose et qui souffre d’écueils administratifs à la peau dure. Tebboune a soutenu dans ce cadre que la concrétisation de cet engagement « se traduira par l’adoption d’un nouveau système déclaratif au profit des porteurs de projets innovants leur permettant de concrétiser leurs idées loin de toute entrave ». « Il suffit à toute personne souhaitant créer une start-up de le déclarer seulement…une fois la production lancée, elle devra obtenir le registre de commerce », a indiqué le président de la République. Et de rappeler, dans le même contexte, les incitations fiscales introduites au titre de la loi de finances complémentaire au profit des start-up, en sus des différentes facilitations relatives à l’accès au foncier pour la réalisation des incubateurs et des accélérateurs, au vu de l’importance de ces structures en matière d’accompagnement des start-ups. Le Président Tebboune a formé le vœu de voir les projets soumis au Fond de financement des start-up (dont le lancement officiel a été annoncé durant la Conférence) se concrétiser dans « les plus brefs délais », soulignant que « tous les problèmes soulevés doivent être réglés dans un délai de deux mois ». Le Président de la République s’est félicité du niveau des jeunes porteurs de projets innovants avec lesquels il a échangé lors de sa visite d’une exposition organisée en marge de la Conférence qui a regroupé près de 40 start-up. « C’est un énorme plaisir de voir une génération avec une autre façon de voir les choses …une génération qui n’a pas connu la Guerre mais qui s’est lancée dans un véritable combat économique », a ajouté le Président.