LE CARREFOUR D'ALGÉRIE Quotidien national d'information
Défait pour la deuxième fois de suite en déplacement sur l’humiliant score de quatre buts à zéro, le Mouloudia d’Oran a vécu un sale après-midi à Alger. Piétinés par le Paradou (4-0), les joueurs d’Omar Belatoui ont été vulgairement invectivés par le groupe de supporters qui a fait le déplacement jusqu’au stade de Dar El-Beïda, théâtre de cette rencontre. Choqués par l’attitude des joueurs et fortement déçus par l’étendue du résultat final face à une équipe du PAC qui avait été battu récemment par El-Bayadh sur cette même aire de jeu, les supporters mouloudéens ont, en effet, déversé toute leur colère sur les sociétaires du club. Des tribunes puis devant la porte des vestiaires, les coéquipiers de Soufi ont, ainsi, vu leurs oreilles siffler face à la bronca des Hamraoua présents. Connu pour son indiscipline chronique, l’avant-centre Mahi Benhammou s’est alors distingué par une énième dérive comportementale en s’accrochant verbalement avec une partie des supporters présents, allant même jusqu’à proférer des insultes et des menaces à la face de certains d’entre-eux. De son côté, l’entraineur Omar Belatoui a refusé de faire la moindre déclaration aux médias comme le veut la tradition. Profondément touché par le lot d’insultes dont il a été destinataire avant, pendant et après la rencontre, l’ancien défenseur central international s’est, du reste, plaint de ce traitement qu’il qualifie, en off, de cabale contre sa personne. Le fait que l’arbitre du match siffle trois penalties pour le Paradou n’a, comme il fallait s’y attendre, pas passé sans susciter divers commentaires dans l’entourage proche de l’équipe. Beaucoup soupçonnent, à ce propos, certains joueurs d’être de mèche avec un manager à l’impopularité record pour ce qui risque devenir une « sale affaire » dans les jours à venir. D’aucuns n’hésitent ainsi pas à accuser ouvertement ce manager et quelques uns de « ses » joueurs de marchandage. «Ils veulent couler le club et provoquer sa rétrogradation en Ligue 2 pour se venger de ceux qui ont tout mis en œuvre pour écarter les actionnaires et anciens dirigeants » ne cesse-t-on de répéter dans et aux alentours du vestiaire oranais. Des accusations gravissimes qui ne devraient pas passer sans qu’une enquête soit ouverte par les instances concernées. Ayant suivi la débâcle face au PAC puis ce qui s’était passé dans un climat électrique, le séquestre judiciaire désigné par le wali d’Oran, Saïd Sayoud, est, quant à lui, rapidement rentré à Oran, refusant de séjourner à Alger jusqu’à samedi et le match en retard face à l’USMA qui aura lieu au stade Nelson Mandela de Baraki. Rendra-t-il, toutefois, compte au premier magistrat de la wilaya de tous les dépassements dont il a été témoin?
