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Un grand point noir et des plaintes déposées. 22.000 constructions illicites recensées à Bouamama

Il s’agit d’une véritable guerre contre la mafia du foncier à Oran. Les autorités locales ont en effet déclaré, depuis une année, la “chasse aux sorcières” contre le phénomène des atteintes au foncier et ses tentacules qui ne seraient en fait que des groupuscules d’individus agissant dans l’ombre, faisant le beau temps et la pluie pour s’arracher des terrains, à des fins de réalisation de projets immobiliers illégaux. Aujourd’hui, force est d’observer que la justice et les enquêteurs sur le foncier sont en train de pousser leurs investigations et recherches afin de faire respecter “à la lettre” la loi. Existe-il réellement un “réseau des constructions illicites” ? Y a-t-il une affaire de détournement de terrains morcelés en lots urbanisables à Bouamama? Des enquêtes ont été ouvertes sur d’autres dossiers, d’autres le seront probablement à l’avenir sur ce dossier présent. Les autorités locales sont décidées depuis des années à en finir avec le phénomène de la “mafia des constructions illicites“ qui tente de reprendre du poil de la bête, malgré les “coups durs ” qui lui ont été portés par les pouvoirs publics, en tentant de s’accaparer sans légalité “des dizaines d’hectares dont des assiettes dans la région de Bouamama, pour y lancer des travaux de constructions illicites cédées au prix fort à des postulants au logement et des fondations de projets de logement”, ont souligné plusieurs témoignages de cette région. Le président de la délégation communale de Bouamama qui s’est rangé du côté des témoignages de citoyens de sa délégation communale, a indiqué, lundi, pour sa part, “avoir déposé une “plainte”, demandant l’ouverture d’une “enquête” sur le dossier des constructions illicites et des accaparements illicites par des individus, de terrains dans sa région. Les précieux renseignements fournis par des citoyens propriétaires de terrains qui disent avoir été “dépossédés” de leur biens, dans cette région, aux services de police, pourraient éventuellement remonter l’étendue du trafic du foncier qui n’épargnerait pas d’autres domaines, à en croire les dires de ce responsable. Il semble certain que les pouvoirs publics, en coordination avec les services concernés, sont en train d’enquêter pour lever le voile sur cette “histoire” de “mafia des constructions illicites à Bouamama” tel qu’il nous a été rapporté par le président de cette délégation communale. “Il a été constaté des tentatives d’accaparement d’un terrain de 1,5 ha de superficie dont la propriétaire est une femme, âgée de 80 ans, lequel terrain a été morcelé en plusieurs lots pour y ériger des constructions illicites et les vendre à des citoyens à des prix variés comme il en avait été coutume“, estimant que ce problème ne se limite pas seulement à ce terrain puisque une autre assiette de 05 ha près de la RN2, ferait, elle aussi, objet de convoitises, ce qui a obligé le propriétaire de ce terrain à se plaindre auprès de la délégation communale de Bouamama et aux services de sécurité pour le prémunir contre ce dépassement ”, explique le président de cette délégation communale. Ces atteintes au foncier, selon la même source, ont été “précédées par une autre, relative à un terrain à Hai Khémisti N°7, acquise par son propriétaire, laquelle a été vendue à 07 personnes en contrepartie d’un montant de 200 millions pour chaque lot vendu, ce qui représente, selon le même responsable, une infraction à la loi. Cette situation a conduit les services de la délégation communale à procéder à l’arrêt des travaux de construction et des fondations, en coordination avec les services de sécurité compétents “. Reste que seule l’enquête de “tous” les services habilités ou concernés pourrait prouver ces informations et éventuellement permettre d’agir conformément à la loi. Des correspondances auraient été adressées à ce titre par cette délégation communale aux services concernés pour intervenir, en vue de stopper l’hémorragie du foncier à Bouamama, à en croire les propos du même responsable. Cette région, rappelons-le, recèlerait le plus important foyer de points noirs relatifs aux constructions illicites qui trouvent aussi leur refuge dans plusieurs sites notamment à la forêt de “Coca”, malgré les nombreuses opérations de démolition menées par les pouvoirs publics. Les derniers chiffres feraient état de l’existence “de près de 22.000 constructions illicites recensées dans la région de la délégation communale de Bouamama”, selon les mêmes sources. Par ailleurs, le même responsable a fait état, mardi, d’un “accaparement par des individus à Bouamama et à Khemisti de deux (02) terres agricoles et la destruction de 40 oliviers sur ces terres”, citant au passage le “problème de surcharge dans 16 écoles qui enregistrent entre 650 à 1.200 élèves par école”, selon toujours la même source.

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