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Un démarrage à «froid»!

Difficile de démarrer une campagne après deux ans de Hirak et en pleine crise économique. Les partis comme les indépendants peinent à sortir le grand jeu, en ce début de campagne. Mais ce n’est que le début, assure la classe politique qui renoue avec la rencontre des citoyens. La campagne bat son plein sauf qu’elle est plus virtuelle que «réelle». Les chefs de partis se contentent de meetings pour surtout faire passer des messages via la presse écrite. La campagne est encore timide. A Oran, le tableau d’affichage ne comporte que deux affiches. Les partis comme les indépendants n’arrivent pas à innover alors qu’ils parlent tous de «changement» et d’une «Algérie nouvelle» et d’aller vers un Parlement «solide». Les islamistes misent sur leur base islamiste tout en faisant les yeux doux aux conservateurs. Les nationalistes tablent aussi leur base «traditionnelle» en misant «gros» sur les villes de l’intérieur et les villages. Le seul représentant du courant démocratique, Jil Jadid, mise sur les déçus de l’immobilisme du Hirak pour rafler la mise. Les indépendants jouent sur le vote-sanction contre les partis pour s’imposer lors du finish. Le FLN comme le RND joue «gros» dans cette élection pour se repositionner sur l’échiquier politique. Abou El Fadl Baâdji comme Tayeb Zitouni tente de présenter un autre visage de leur parti qui a été impliqué dans l’œuvre Bouteflika. Ils continuent de rester accrochés au système et en critiquant toute forme de transition. Ils parlent, tous les deux, de faire face aux plans de déstabilisation par la main étrangère. Ils ne proposent aucune alternative. Zitouni, a, à Constantine, souligné: «La campagne électorale constitue une occasion pour renouveler l’engagement du nationalisme et d’appartenance au pays pour être au diapason des exigences de la nouvelle étape d’édification du pays qui nécessite la mobilisation de tous et le resserrement des rangs». Baâdji, a, à Bouira, soutenu: «Les élections sont le seul moyen qui permettra au peuple algérien d’exercer sa souveraineté et la démocratie». C’est pratiquement le même discours chez les islamistes qui tentent de faire croire qu’ils sont les déclencheurs du Hirak et qu’ils n’auraient jamais été dans le pouvoir de Bouteflika. Mokri comme Bengrina indique qu’ils activent pour une rupture avec le système, tout en laissant croire qu’ils seraient les victimes du Bouteflikisme. Mokri met déjà en avant que « la résolution des problèmes liés au développement en Algérie est possible dans le cadre d’un gouvernement d’union nationale après les prochaines élections législatives». Bengrina, président du Mouvement El Bina, à Sétif, a déclaré: «les prochaines élections législatives constituent une avancée positive vers le dénouement de la crise politique et le début du projet des réformes réclamées par le peuple et les forces politiques». Abdellah Djabllah, président du parti du Front pour la justice et le développement, à Skikda, a indiqué: «Tout développement de la société et de l’Etat s’appuie sur une réforme politique et juridique». Désormais, les partis comme les indépendants n’ont pas encore avancé des idées innovatrices. On verra la suite!

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