Le quota de l’Algérie augmentera légèrement en juillet de 14.000 barils/jour, suite à la décision prise mardi par l’OPEP et ses alliés «OPEP», relative à une augmentation de 441.000 barils/jour de leur production le mois prochain, a indiqué un communiqué du ministère de l’Energie et des Mines. «Le ministre de l’Energie et des Mines, M.Mohamed Arkab, a participé mardi aux travaux de la dix-septième réunion ministérielle des pays de l’OPEP et non l’OPEP, qui s’est tenue via visio-conférence», indique le communiqué. A l’issue de cette réunion, «il a été décidé à l’unanimité de se conformer aux décisions de la quinzième réunion ministérielle des pays OPEP et non OPEP, tenue le 1er avril 2021, pour maintenir l’ajustement de la production du mois de juillet soit l’augmentation de 441 mille barils par jour ». Pour l’Algérie, cet ajustement « permettra une légère augmentation de sa production, environ 14 mille barils par jour», précise le ministère. Mais qu’en est-il du prix avec hausse des quotas? Les pays producteurs veulent aller doucement par crainte de voir le marché s’effondrer. C’est ainsi que les membres de l’OPEP et leurs dix alliés, unis depuis fin 2016 par l’accord OPEP+, ont décidé, mardi, de se conformer à la politique d’augmentation progressive de la production de pétrole convenue en avril. Cette stratégie consiste en un retour prudent et par palier depuis mai d’un total de près de 1,2 million de barils par jour supplémentaires, auquel s’ajoute le volume d’un million de barils qui avait été retiré volontairement par Ryad en début d’année. Les quotas à partir du mois d’août n’ont pas été abordés, le groupe préférant repousser cette décision au prochain Sommet, le 1er juillet. Les vingt-trois producteurs «souhaitent ramener l’offre de pétrole au niveau antérieur à la pandémie de Covid-19 mais ils comprennent également qu’ils doivent faire preuve de patience tant que la menace du variant indien est toujours d’actualité», ajoute M. Aslam. Ne pas augmenter trop rapidement l’offre, a aussi pour effet de soutenir les prix et de se donner une marge de manœuvre si l’Iran, pays fondateur du cartel, aujourd’hui exempté de quota, venait à être de nouveau autorisé à exporter son pétrole, toujours sous embargo américain, et donc augmenter drastiquement sa production. Cette stratégie à court terme va permettre de stabiliser les prix du baril ou voir une «petite» augmentation. Le prix du pétrole, à court et moyen terme, reste un prix d’équilibre du marché. Tout va dépendre de l’accord nucléaire entre les Etats-Unis et l’Iran. Si l’accord est signé, l’Iran reviendrait dans le jeu et reprendrait ses exportations de pétrole, ce qui tirerait les prix vers le bas. En fait, les investisseurs ne croient pas à un accord proche. Ils pensent même que l’intérêt des Américains serait de vivre avec un pétrole cher parce que leur propre pétrole est cher. Tous cela plaide au niveau mondial pour un prix d’équilibre du pétrole qui peut rester au niveau de 65/70 dollars encore longtemps, ce qui laissera le prix de l’essence au prix actuel au moins pendant les prochains six mois. C’est ce qui arrange, pour le moment, l’Algérie.