Rues et commerces se sont vidés, un an après la reprise en main du pouvoir par l’armée. Depuis le 1er février 2021, plus de 1 500 civils ont été tués par les forces de sécurité. Une grève silencieuse. Les rues et les commerces de Birmanie se sont vidés, mardi 1er février, pour marquer le premier anniversaire du coup d’Etat, tandis que l’ONU et Washington accentuent la pression sur les généraux. Rangoun, la capitale économique, était déserte en fin de matinée et de nombreux magasins restaient fermés. L’appel, lancé par les opposants à la junte, était très suivi à travers toute la Birmanie, comme à Myitkyina, capitale de l’Etat Kachin, dans le nord du pays, ou à Mandalay, dans le centre. « Personne ne sort dans mon quartier, les forces de sécurité patrouillent », a raconté à l’Agence France-Presse un habitant de la ville. « Le silence est le cri le plus fort que nous pouvons lancer contre les soldats et leur sanglante répression », a écrit une opposante sur Twitter. A l’aube mardi, des villageois de la région de Sagaing, dans le centre du pays, sont descendus dans les rues et se sont immobilisés le point levé, d’après des images diffusées sur les réseaux sociaux. D’autres se sont assis, faisant le salut à trois doigts en signe de résistance. A Rangoun, des étudiants ont déployé des banderoles contre la dictature.
