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Trop de paradoxes…

Dans une démocratie, les « mots » des ministres sont très pesés. Parfois, ils préfèrent dire une petite phrase que de faire une «récitation». Chez nous, des ministres s’étalent pour ne «rien dire» sans apporter la solution au problème. Ils vont jusqu’à affaiblir l’Etat et le pouvoir. Le ministre du commerce, qui s’était proclamé comme le «bourreau» des spéculateurs «et du marché parallèle », n’arrive pas à convaincre. Sans peut-être s’en rendre compte, il «mouille» le pouvoir de la dévaluation du dinar et de l’inflation. C’est ainsi que pour expliquer la hausse des prix des produits de large consommation au Sénat, il n’a pas trouvé mieux que de révéler : « l’augmentation des prix de certains produits alimentaires en Algérie est due à la baisse du dinar algérien, l’augmentation des cours mondiaux et la hausse des coûts logistiques ». « On surveille quotidiennement l’évolution des prix des produits alimentaires en Algérie et on se tient prêt à prendre les dispositions nécessaires contre les spéculateurs », a-t-il ajouté. Le ministre n’a proposé aucune alternative. Un ministre qui ne rassure et n’apaise pas, devrait, tout simplement, rendre le tablier pour laisser à d’autres compétences de proposer un programme. Au demeurant, l’affaire de l’importation des véhicules continue de susciter une vive polémique. Le ministre refuse de donner les noms des quatre bénéficiaires. que pourrait déstabiliser la «transparence»? Le ministre de l’industrie tente de «noyer le poisson dans un verre d’eau» par des déclarations «incomprises». Tantôt, il parle de « pressions » de pays étrangers, tantôt de la mafia algérienne qui voudrait en bénéficier par l’importation des véhicules des moins de trois ans. Ferhat Ait Ali a indiqué qu’il existait plein d’obstacles qui rendent la mesure d’importation de véhicules moins de 3 ans impossible. « Parmi ces obstacles, figurent les réglementations bancaires qui ne permettent pas le transfert de la devise du marché parallèle sans facture », a expliqué le ministre. « La devise du Square (marché noir) est issue de la surfacturation avec les antécédents criminels ». Le ministre de l’industrie a déclaré que l’Etat ne peut pas financer un marché dont les revenus sont pour la plupart suspects et liés à des activités criminelles. Mais à ce jour, le marché de la devise existe et prospère. C’est à l’Etat et au gouvernement de travailler pour le faire disparaître. Mais au départ, les experts et les économistes avaient «jugé» l’importation des voitures d’occasion comme «impensable» au vu des lois sur le transfert des devises. Djerad a également demandé au ministre de l’Industrie «de veiller à l’exigence de transparence dans ce domaine». Djerad anticipe et fait endosser les «échecs» aux ministres. «Il m’a été donné de constater que certains projets de textes législatifs et réglementaires initiés par des départements ministériels, voire même ceux présentés en réunion du gouvernement, manquent de maturation et de concertation intersectorielle, ce qui se répercute sur leur qualité, tant sur le plan de la forme que du fond, et amène le gouvernement à demander leur réexamen, et parfois à les renvoyer pour développer une nouvelle approche du dispositif envisagé», a relevé Djerad dans cette instruction aux membres du gouvernement. Un plan d’urgence et un gouvernement d’union nationale est plus que nécessaire pour redonner espoir au citoyen.

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