En dépit des nombreuses doléances exprimées aux autorités locales, le transport urbain s’illustre, ces dernières années, par une anarchie totale qui pénalise la population qui utilise ce mode de transport. En l’absence d’une stratégie de contrôle, les chauffeurs de bus privés imposent aujourd’hui leur loi aux usagers. Ces derniers sont sommés à chaque fois de quitter les lieux, en plein trajet, afin qu’ils prennent un autre bus. Une attitude devenue quotidienne sur certaines lignes. Outre la mise en danger de la vie des utilisateurs, tant par la qualité des bus que l’excès de vitesse, ces »chauffards de la route » ne respectent nullement les trajets. Aucune considération pour le citoyen qui s’acquitte pourtant du prix du voyage, nonobstant le temps du trajet.
Les prestations laissent à désirer, comme le souligne un père de famille »la majorité des conducteurs de bus souvent des jeunes, s’adonnent à des courses poursuites effrénés et ne respectent pas toujours leur itinéraire comme c’est le cas de certains bus de la ligne 4G qui oblige les passagers à descendre à El Morchid alors que le terminus est au niveau de l’usto. « Nous sommes considérés comme du bétail et gare à celui qui osera se plaindre, nous avons la peur au ventre quand nous empruntons certains bus qui font fi des règles élémentaires du code de la route». D’autres interlocuteurs s’étonnent du silence affiché par les responsables de la direction des transports qui semblent dépassés par ces dysfonctionnements récurrents qui pénalisent la population. À qui s’adresser afin de mettre un terme à ce genre de comportement ? ‘Cette situation a fini par pénaliser de nombreux fonctionnaires, étudiants, lycéens qui sont appelés à prendre deux à trois bus pour rallier leur destination finale. Les infrastructures de transport ressemblent à un dépotoir et l’insalubrité dans les couloirs de stationnement renseigne on ne peut mieux, sur la qualité du service. Il n’y a pas de respect des fréquences encore moins du confort. Le refus de certains chauffeurs de taxi de répondre à la demande du client, si ce n’est pas sa destination favorite, atteste de l’absence d’autorité dans ce secteur, regrettent à l’unanimité les usagers qui prennent en moyenne, deux fois par jour le bus.
