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Transport à Aïn Sidi Chérif (Mostaganem). Les citoyens de la commune zappés du circuit

Ain Sidi Chérif, commune de onze mille habitants, de la daïra de Mesra, sise entre Ain Nouissy, Hassi Mamèche, Sirat et Mostaganem, est située sur un axe totalement déconnecté du transport. Cette municipalité dont la population est en croissance démographique galopante, se retrouve enclavée sans la moindre possibilité d’un plan de transport prenant en charge le déplacement des citoyens. Travailleurs, ménages, lycéens et collégiens mènent une vie assez perturbée pour cause de manque d’un transport organisé. Les transporteurs par autobus qui, en principe, desservent Ain Sidi Chérif, existent bel et bien sur les lignes Mostaganem-Bouguirat, Mostaganem-Sirat et Mostaganem-Mesra mais les détenteurs des autorisations de circulation zappent volontairement la rotation de Ain Sidi Chérif et laissent ses habitants en rade. Ceci veut dire que le transport en commun programmé pour ce village ne se fait jamais. Dans des conditions pareilles, ceux qui sont censés se déplacer pour motif d’études ou de travail, s’organisent autrement. A défaut d’un transport adéquatement agencé, beaucoup de travailleurs, de collégiens et de lycéens quittent leurs demeures le matin à des heures impossibles. Pour aller à Mostaganem de Ain Sidi Chérif par transport en commun, c’est-à-dire en bus, c’est l’art et la manière. Certains vont jusqu’à Mesra pour pouvoir atteindre leurs lieux de travail sur le chef-lieu de la wilaya. Dans cette commune, il n’y a pas de lycée et il y a un seul CEM qui reçoit que le nombre d’élèves, juste selon ses capacités. En revanche, on dénombre 900 collégiens et lycéens, provenant des douars de cette localité qui souffrent le martyre. Ce sont des élèves, très jeunes, qui doivent sortir à l’aube pour pouvoir bénéficier des rotations du ramassage scolaire dont la première rotation commence à 06h00 du matin. Ainsi, ils se retrouvent à 6h30, filles et garçons, en hiver surtout, dans le froid et la pénombre devant leurs établissements respectifs. C’est infernal face à un transport désorganisé. La première conséquence, c’est le nombre incroyable de filles qui décrochent et abandonnent leur scolarité, à cause du problème de transport. Ce qui est fâcheux, c’est le manque de contrôle des transporteurs qui détournent les destinations et lignes pour lesquelles ils ont été autorisés à desservir. Selon nos recherches, ce manquement à la réglementation n’est pas nouveau et existe sur beaucoup de circuits à travers la wilaya. Aujourd’hui, on assiste à des situations de non droit et ceci est en complète contradiction avec la loi qui assure le service public à tous les citoyens. Tout compte fait, il faut aussi se demander si à Mostaganem, il y a une autorité qui veille à réguler le transport mais surtout à contrôler sa gestion afin d’éviter aux populations des désagréments portant préjudice à leur mode de vie.

À propos CHAREF KASSOUS

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