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Tourisme de chez nous

La semaine où il y a eu lieu ce grand rush spectaculaire vers la Tunisie, il y avait pas mal d’Algériens, notamment parmi ceux qui s’activent dans le secteur du tourisme qui, paraît-il, n’étaient pas du tout contents. Ils avaient même exprimé ce mécontentement avec des regrets et des critiques, allant jusqu’à la dénonciation. Deux critères pourraient attirer le touriste, comme ils pourraient le faire fuir. Ce sont d‘abord, les prix raisonnables, par rapport au niveau de vie et ensuite, la qualité des prestations. Pour le touriste étranger, d’autres paramètres pourraient faire partie des conditions telle la sécurité par exemple. Or, en Algérie, ces deux critères sont pratiquement absents et font grandement défaut. Le métier du tourisme n’est pas pourtant l’apanage des grands pays avancés technologiquement. Avec un peu de perspicacité, de savoir-faire et de raisonnement logique, l’on peut, sans faille, créer un environnement touristique des plus attractifs. Le tourisme est devenu une industrie, un commerce à l’instar de n’importe quelle autre industrie ou quel autre commerce qui devrait faire appel au génie du développement et de la création …afin de se faire une place respectable, en s’imposant dans ce monde affolé par la concurrence et l’affirmation de soi. Si tu ne sais pas faire un bon accueil à des visiteurs, il y aurait d’autres qui vont réussir à le faire mieux que toi. Alors tu vas donc te trouver out!! Gare à cela! N’essayez pas surtout de jouer sur le sentiment national et l’amour de la patrie… surtout pas ça!… Ces choses n’auront rien à voir là dedans. Apprenez donc à être des investisseurs avertis et chevronnés, sachant bien chasser les clients, en mettant en pratique les règles du jeu inhérents à ce créneau. L’Algérie est un beau pays avec des atouts inconcevables, pouvant faire de lui une des destinations les plus prisées du monde. Oui, du monde et je le redis avec toute la responsabilité que ce terme l’exigerait. L’Emirat de Dubaï, par exemple, qui attend chaque année une moyenne de 15 millions de touristes, ne possède même pas le millième des atouts de l’Algérie dans ce domaine. Ces gens savent bien ce que les citoyens du monde-village préfèrent le plus et l’on ne va pas tarder à les mettre à leur disposition. Dans une précédente chronique, j’avais proposé la tenue des assises nationales sur le tourisme, afin de débattre clairement cette question pertinente et sortir avec des résolutions pratiques et positives. A notre avis, c’est le moment de repenser ce secteur qui n’est pas moins important, ce segment de l’économie nationale.

À propos Abdelkader Benabdellah

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