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Tazgaït (Mostaganem). Une commune «sous perfusion»

Tazgait, une commune de la Daïra de Sidi Ali, située dans un territoire pas assez clément pour offrir à ses 15000 habitants le cadre de vie auquel ils aspirent. Avec sa vingtaine de douars, cette localité pauvre en ressources tente de subsister cherchant les moyens qui lui permettent de se développer. Cependant, même si l’Assemblée Populaire communale fait des efforts pour asseoir des projets qui lui procurent des entrées, la nature la pénalise. Approchés par notre correspondant, les citoyens de cette municipalité nous informent qu’ils souhaiteraient  voir Tazgait avec de vrais moyens de développement pour le bien-être de ses habitants. Un marché hebdomadaire  fermé depuis six ans, un stade municipal délaissé, ni bains maures, ni douches, ni boulangeries, ni station d’essence et même les familles aisées ont quitté la localité, c’est le désert nous assurent un groupe de retraités. Un sexagénaire nous explique  » À Tazgait, la nature n’a pas été clémente car ni la terre, ni le climat ne sont appropriés à une production agricole convenable. Les fellahs avec des petites propriétés soit des petites parcelles ne peuvent jamais contribuer efficacement ni à la création de richesse ni à la résorption du chômage. Un jeune sortant fraîchement de l’université de Mostaganem se plaint de sa situation et celles de tous les autres diplômés soit des universitaires comme ceux sortants de l’antenne du CFPA. Un chauffeur de taxi nous signifie que pour les jeunes qui sont d’ailleurs nombreux, la vie à Tazgait est un peu difficile et beaucoup de jeunes s’exilent ailleurs vers les grandes villes à la recherche du travail surtout. Des jeunes lycéens de retour de Sidi Ali trouvent que le cadre de vie chez eux à Tazgait est morose car il n’a y a presque aucun loisir. Ils nous diront qu’en été, durant les vacances scolaires, c’est le supplice car il n’y a pas d’activités ludiques dans la région. De l’économie il ne faut même pas en parler car ici rien ne bouge et nous sommes loin de prétendre à des investissements pourvoyeurs d’emplois assure un enseignant du CEM. Ce même monsieur nous rappelle que Tazgait a toujours été une commune déshéritée et mérite que les autorités de la wilaya boostent son développement par un vrai plan. Il ajoutera qu’il serait opportun que l’on aide à créer des PME et des PMI conformément à la nouvelle stratégie du gouvernement. En effet, assurer une vie digne aux citoyens de cette zone enclavée est la responsabilité de tous. Il est donc certain que cette localité ne peut pas continuer à vivre  »sous perfusion », il va falloir porter de profondes réflexions pour la faire sortir de son marasme.

À propos CHAREF KASSOUS

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