Le Conseil de sécurité de l’ONU tient, lundi, une réunion par visioconférence sur la Syrie dont les discussions seront axées particulièrement sur la question de l’accès humanitaire. Au menu de cette réunion, figure un exposé du secrétaire général adjoint aux affaires humanitaires, Mark Lowcock, qui doit briefer l’organe onusien sur la situation humanitaire en Syrie, selon des sources poches du dossier. Le briefing de Lowcock sera suivi d’un exposé de la directrice générale de l’UNICEF, Henrietta Fore. La réunion sera présidée par le secrétaire d’Etat américain Antony Blinken, dont le pays assure la présidence tournante du Conseil de sécurité en mars. Ces discussions coïncident, par ailleurs, avec le dixième anniversaire du conflit en Syrie, et il est probable que Lowcock, Fore et les membres du Conseil évoquent la situation humanitaire désastreuse dans ce pays dévasté par une décennie de guerre civile, qui s’est traduit par un déclin économique et une insécurité persistante. Compte tenu des défis humanitaires croissants auxquels la Syrie est confrontée, la question de l’accès humanitaire est susceptible d’être au centre de l’exposé de Lowcock et des interventions des membres du Conseil. La question de l’accès humanitaire revient au menu du Conseil de sécurité en prévision du prochain renouvellement du mécanisme d’aide humanitaire transfrontalier au titre de la résolution 2533, qui doit expirer le 11 juillet. Plus de la moitié de la population syrienne, soit 13 millions de Syriens dépendent de l’aide humanitaire. Dans un communiqué publié vendredi dernier, le département d’Etat, a indiqué que le chef de la diplomatie américaine, devrait « renforcer le soutien des Etats-Unis à un accès sans entrave qui permettra à l’aide humanitaire d’atteindre les communautés vulnérables » à travers la Syrie. Lowcock devrait attirer l’attention sur les difficultés économiques de la Syrie qui continuent d’exacerber la situation humanitaire dans le pays. Selon un rapport du Programme alimentaire mondial (PAM) du 19 mars, la sécurité alimentaire en Syrie « reste à des niveaux critiques ».
