A Mostaganem, comme un peu partout sur le territoire national, le comble réside souvent dans les comportements d’individus qui n’arrivent toujours pas à assimiler que quand on cesse une activité professionnelle on se retire d’où le terme »retraite ». C’est-à-dire on cesse de travailler pour un repos mérité. On a fait une carrière et on a milité dans le syndicat durant la vie active alors la logique veut que les droits des travailleurs syndiqués soient représentés par des collègues actifs. Ceux qui sont sur le terrain connaissent mieux l’évolution des conditions socioprofessionnelles des syndiqués. Ici, c’est l’arbitraire pour ne pas dire l’inconcevable. On est mis en retraite mais on s’accroche aux sièges. On tente de résister le plus longtemps possible même avec un certificat de cessation d’activité. A Mostaganem, certains syndicalistes passent de section syndicale, à coordination puis à bureau de wilaya pour se percher ensuite au bureau national même si la vieillesse et la perte d’autonomie physique les empêche d’accomplir leurs »missions ». On ne s’étonne guère car le peuple n’est pas dupe, on ne s’accroche pas au militantisme, on s’accroche aux privilèges. Des exemples de représentativités »illégales » il y a dans tous les secteurs. Dans les bureaux de wilaya des syndicats à Mostaganem 80% des cadres syndicaux sont des retraités…et c’est déraisonnable même absurde. Dans beaucoup de secteur, il y a certains qui ont fait du syndicat une carrière. Soudés aux sièges, ils s’adaptent à toutes les situations sociopolitiques. Ces gens-là ont appris à résister à toutes les tempêtes. Aujourd’hui, ces pratiques doivent aussi disparaître pour la simple raison qu’elles ne sont pas logiques et qu’elles ne s’adaptent pas aux changements pour lequel tout un peuple se bat. Ambitionner les changements c’est aussi commencer par nettoyer ces organisations malsaines qui barrent la route à une jeunesse trop longtemps paternalisée. A-t-on le droit d’usurper des postes de responsabilité pour en faire une carrière. Beaucoup se sont faufilés dans les syndicats pour une vie entière. Détachements, œuvres sociales et autres privilèges pour des gens qui n’ont jamais travaillé…C’est une abomination sociale. Ceux-là ont nuit beaucoup plus qu’ils ont défendu les droits des travailleurs. ²Le constat est amer car beaucoup de directeurs d’entreprises continuent à négocier avec des retraités représentants illégaux des travailleurs. Les Fédérations des retraités sont des lieux idéaux pour ceux qui veulent défendre les droits sociaux des travailleurs sans se mêler des droits professionnels. Si l’on va plus haut nous remarquerons que la tripartite qui négocie avec le pouvoir central n’est qu’un groupe de retraités. Les changements avec de tels comportements trouveront une résistance féroce.