Certes, le nombre de cas atteints du Covid n’inquiète pas, mais les spécialistes ne cessent de lancer des alertes quant au respect des règles barrières. Des spécialistes en la matière indiquent qu’en l’absence d’une vaste opération de dépistage et de tests, on ne peut rien affirmer ni sur l’immunité, ni sur l’impact des variants sur la société. C’est ainsi que le Dr Youcefi, chef du service des maladies infectieuses à l’hôpital de Boufarik, a, dans un entretien à TSA, indiqué: «Aujourd’hui, au moment où je vous parle, on ne sait pas quelle est la part du variant dans le virus qui circule par rapport aux souches classiques». «Ce que nous déplorons, c’est qu’en tant que professionnels de la santé, il faudrait qu’on soit informé en temps réel plus régulièrement concernant le variant pour prendre les dispositions au niveau de nos centres de prise en charge et qu’on ne soit pas informé comme ça par un communiqué de l’Institut Pasteur d’Algérie», souligne le Dr Youcefi. C’est dire qu’il y a méconnaissance de l’impact des variants sur les différentes sociétés et villes. «Les variants de manière générale sont beaucoup plus contagieux. Il faudrait qu’on ait le pourcentage, parce que si on a un pourcentage qui commence à augmenter, c’est clair que l’épidémie peut reprendre et que les mesures barrière délaissées vont avoir un effet plus catastrophique et plus grave», prévient le Dr Mohamed Youcefi. Ce qui est constaté, il y a une vraie baisse de vigilance du citoyen quant au respect des gestes barrières. Pour le citoyen, le virus serait «maîtrisé» et certains vont jusqu’à dire que l’on est immunisé. L’Etat n’est plus à cheval sur le respect des gestes barrières et du protocole surtout dans les marchés, transports publics et places publiques. La campagne de prévention et de sensibilisation est trop timide. Par ailleurs, Un appel à un partenariat avec les organisations de la société civile, pour la mise en œuvre d’une campagne de sensibilisation sur les gestes barrières pour contenir la propagation de la pandémie de la Covid-19 en Algérie, a été lancé par le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, la Délégation de l’Union Européenne (UE) en Algérie et le Programme des Nations Unies pour le Développement en Algérie (PNUD), indique lundi un communiqué du PNUD. Cette initiative entre dans le cadre du projet de «Réponse solidaire européenne à la Covid-19 en Algérie », financé par l’UE avec un montant de 43 millions d’euros, précise la même source, ajoutant que le partenariat avec les Organisations de la société civile se fera sous forme d' »appui financier à la mise en œuvre d’activités de sensibilisation de la population sur le maintien des mesures de distanciation physique et des gestes barrières de prévention contre la propagation de la maladie». Ce qui laisse supposer que l’UE a aussi relevé cette baisse de vigilance.