Le Covid-19, aux caractéristiques épidémiologiques très particulières, continue que ce soit chez nous ou sur toute la planète, à fomenter des problèmes et des difficultés à sa manière. Non seulement, l’on n’a pas encore réussi à mettre au point un vaccin salvateur, en vue de sauver l’humanité de ses effets graves, mais pis encore, l’on est, constamment et vainement, à la recherche d’une stratégie pouvant atténuer ces effets ou du moins, lui trouver une quelconque forme de maîtrise. C’est la raison pour laquelle, d’ailleurs, nous continuons à battre en retraite contre un ennemi impalpable et invisible. Ce qui a rendu la situation plus compliquée, c’est la collaboration des citoyens qui n’est pas tout à fait encourageante. Les citoyens, grosso modo, ne veulent pas donner de suites favorables, en se pliant aux instructions des autorités sanitaires et en respectant les mesures de confinement qui ne sont, au fait, que des mesures de protection. Dans son processus de lutte contre la pandémie, l’Etat algérien semble être désemparé et largement dépassé par la pression quotidienne croissante, de la pandémie, gagnant chaque jour du terrain et laissant à chaque coin, peine et désolation. Une grande ambivalence caractérisant l’aspect pratique de cette lutte. C’est, comme si l’essentiel est de la continuer sans se soucier des résultats. C’est, comme si le plus important est de ne pas baisser les bras et se laisse faire. L’on vient d’autoriser la réouverture des mosquées, notamment pour la prière collective du vendredi, un grand rassemblement de personnes dans un même endroit clos, alors que le nombre de personnes atteintes quotidiennement et le nombre de décès au niveau national sont en progression constante, voire inquiétante. Les établissements scolaires viennent, également, de reprendre l’activité et la vie doit continuer, tout en s’adaptant à la nouvelle situation imposée par la pandémie. L’on ne dispose pas, malheureusement, de l’embarras du choix …Un confinement «ultra-orthodoxe» va peut-être sauver les gens de la mort par contamination, mais ils mourront, quand même, des suites des conditions du confinement et le pays en entier connaîtrait une mort certaine, suite à la ruine de l’économie et la chute des conditions de survie. Tous les pays de la planète sont en train de subir, d’une façon ou d’une autre, les affres de la pandémie. Même, ces pays dits avancés, servant de modèle et de référence pour certains, sont en train de patauger dans la boue, sans la moindre lueur d’espoir d’autant plus qu’il n’y a pas de vaccin salutaire pour le moment.