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Sécurité alimentaire et indépendance

Il n’y a pas le moindre doute sur cette pertinente question. Un pays qui n’est pas sécurisé alimen-tairement, est un pays exposé à toute sorte de périls. La sécurité alimentaire est fortement tributaire de la production agricole d’un pays ou bien à un degré moindre, à un produit énergétique ou une exploitation minière compensant l’insuffisance productive. Cette dernière consistant à vendre un produit énergétique ou minier: pétrole, gaz, fer, phosphate… etc, afin de s’acheter de quoi se nourrir, malgré qu’à long terme, ce ne soit pas la bonne issue. Malheureusement, cette option est trop prisée par quelques «hommes» en politique en Algérie. Une façon comme une autre, afin de recourir aux solutions faciles et du coup, pour ne pas se casser la tête dans les projets de développement agricole. D’ailleurs, les sept cent millions de dollars, déboursés dans l’achat du blé et autres produits alimentaires, ne représentent rien dans le gros magot de la rente annuelle provenant des hydrocarbures. Ce sont des choses inacceptables dans un pays à superficie continentale, avec huit millions de terres arables, avec de larges possibilités de doubler cette superficie ! Comment? D’abord en concevant des grands projets de mise en valeur des terres encore en friche. Ensuite, arrêter de façon définitive l’expansion destructive pratiquée par le bêton sur les terres agricole. Il serait, plutôt, meilleur d’incriminer la politique de l’expansion urbaine aux dépens des superficies arables. L’autosuffisance, liée à un effort productif national, reste toutefois le garant incontournable pour ne pas crever de faim, un de ces jours ! L’on ne sait pas !?… Regardez par exemple le cas des Emirats arabes unis, un pays «désertique» du Golfe, mais très riche et dont la superficie agricole est trop insuffisante par rapport à une accélération démographique galopante. Alors, au lieu de s’acheter de quoi manger directement, puisque les caisses dans ce pays ne désemplissent jamais, ils préfèrent louer ou acheter des terres agricoles en grandes superficies dans des pays pauvres comme l’Ethiopie, la Tanzanie, entre autres et réaliser, moyennant une main-d’œuvre locale, généralement moins cher, une production nationale «off shore». Voilà, un exemple frappant quand on veut donner une chance à sa jugeote… L’Algérie, en effet, ne manque de rien : toutes les conditions pour réaliser une sécurité alimentaire durable sont réunies. Il y a les terres agricoles à gogo, la main-d’œuvre, les moyens financiers à profusion. Un miracle attend l’Algérie, si seulement une volonté politique sincère était disponible.

À propos Abdelkader Benabdellah

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