Plus de 190.000 personnes licenciées ont bénéficié de l’assurance chômage, soit près de 7.500 bénéficiaires par an depuis la création de ce dispositif social, à en croire les propos de Aymen Benabderrahman tenus devant les députés de la chambre basse lors de cette plénière consacrée aux débats relatifs au projet de loi de Finances 2022.
Le premier argentier du pays et premier ministre a tenté de mettre un bémol aux supputations par apaiser les esprits en effervescence en ce contexte particulier marqué par la crise sanitaire, que les bénéficiaires de cette indemnité sont les salariés licenciés de façon involontaire et pour raison économique, soit dans le cadre d’une compression d’effectif ou d’une cessation d’activité de l’employeur, et ce, conformément au décret N° 94-11. L’indemnité octroyée par la Caisse nationale d’assurance chômage (CNAC), bénéficie d’une contribution de 1,5 % des cotisations de la Caisse des assurances sociales des travailleurs salariés (CNAS). L’orateur rappelle devant les présents, que depuis sa création, 190.805 travailleurs licenciés ont bénéficié de l’indemnité chômage, soit une moyenne de 7.380 bénéficiaires par an. S’agissant de l’allocation-chômage proposée dans le cadre du Projet de loi de finances de l’exercice 2022 (PLF 2022), M. Benabderrahmane a fait savoir qu’elle sera destinée aux jeunes primo-demandeurs d’emploi, inscrits à l’Agence nationale de l’emploi (ANEM) et dont l’âge varie entre 19 et 40 ans. Quant à la différence entre cette allocation et le dispositif d’insertion sociale, il a précisé que ce dernier était destiné aux chômeurs âgés entre 18 et 60 ans qui bénéficient, dans un cadre contractuel, d’un salaire égal ou supérieur au Salaire national minimum garanti (SNMG). Selon l’article 189 du PLF 2022, « il est institué une allocation chômage au profit des chômeurs demandeurs d’emploi inscrits auprès des services de l’Agence nationale de l’emploi (ANEM) ». Cette mesure exprime la volonté de l’Etat, selon lui, à soutenir et accompagner la frange des chômeurs primo-demandeurs d’emploi sans revenu, en leur assurant le minimum d’une vie décente à travers un revenu susceptible de subvenir à leurs besoins de base, durant la phase de recherche d’un emploi, a affirmé le Premier ministre. Les conditions, les modalités et le montant de cette allocation, ainsi que les engagements des bénéficiaires seront fixés par voie réglementaire. Cette mesure s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre de la décision du président de la République, lors de la réunion du Conseil des ministres tenue le 22 août 2021, visant à instituer cette allocation chômage.
