Sur les 58 listes déposées au mois d’avril dernier, seules 49 d’entre-elles dont 13 partis politiques, ont été validées. Loin des chaudes campagnes électorales du passé, celle d’aujourd’hui semble morose. A Saida, au quatrième jour de son lancement, jamais une campagne électorale n’a été aussi timide que celle des législatives qui s’est ouverte jeudi dernier et pourtant, du côté de l’Administration, les lieux pour les panneaux d’affichage des candidats et les salles de meeting ont été réquisitionnés. En somme, une indifférence et une morosité ont été constatées et même au niveau des communes rurales, nous dit-on. Une question s’impose: quel regard ont les électeurs au nombre de 249.047 sur le vote législatif du 12 juin prochain? Difficile de se faire un pronostic, même si les listes des candidatures recèlent en leur sein des personnalités sincères et intègres qui s’investissent corps et âme pour le bien-être de la population; il n’en demeure pas moins que nombreux sont les candidats qui se sont impliqués dans des mandats électifs du passé et qui reviennent aujourd’hui pour s’introduire encore une fois dans la cour des grands et se rapprocher des officiels. Et la réalité du terrain nous a démontré des exemples édifiants sur les pratiques douteuses de « certains » candidats revenants qui se reconnaissent alors que d’autres ont vu leurs dossiers rejetés mais se seront fait remplacer par leurs enfants. Un grand chemin reste à faire pour réussir la 2ème République. Mais avec 49 listes en lice pour 04 sièges, va-t-on voter pour le programme ou pour le candidat sachant que de tout temps, le vote à Saida obéit à deux leviers principaux que sont le dosage tribal et l’argent en dessous de table. Pour rappel, le fichier électoral de la wilaya de Saida est, selon l’Autorité locale des élections (ANIE), de 249.047 électeurs répartis sur 628 bureaux de vote. A noter que le président de l’Autorité nationale indépendante des élections (ANIE), Mohamed Charfi, a annoncé à partir de la wilaya de Médéa que les candidats indépendants en course pour les législatives du 12 juin prochain bénéficieront de 30 millions de centimes afin de leur permettre de couvrir les frais de campagne et de publicité… Acte I.
