Le secteur de l’éducation renoue avec les débrayages. Trois syndicats du secteur, UNPEF-CELA-SATEF, ont annoncé une action de protestation pour le mercredi 28 avril qui comprend un arrêt de travail et des rassemblements devant les directions de l’éducation du pays. La situation dans le secteur de l’éducation laisse à désirer. A Oran, le mouvement a presque paralysé les écoles et collèges. Le personnel de l’éducation à Oran organise tous les jours des sit-in. Les syndicats ont précisé, dans un communiqué commun, que ce débrayage sera suivi d’autres formes de durcissement de leur mouvement, qui seront définies « avant la fin de la semaine » en cours. « L’amélioration du pouvoir d’achat » est au centre des revendications. Les syndicats mettent en relief la cherté de la vie et la baisse du pouvoir d’achat. Ils évoquent aussi et surtout l’absence de volonté de la part du gouvernement quant à résoudre les problèmes du secteur. Déjà, malgré l’inquiétude des parents d’élèves, le ministère n’a rien communiqué et n’a pas rassuré les parents quant à une prise en charge des doléances du personnel de l’éducation. Ils réclament une revalorisation des salaires avec une révision à la hausse du point indiciaire, réitèrent leur droit à la retraite anticipée et à la retraite sans condition d’âge après 32 ans de service et exigent de libérer le statut particulier propre au secteur, entre autres points. Sur le plan pédagogique, les syndicats plaident pour la révision des programmes et méthodes d’enseignement, l’amélioration des conditions de travail et de scolarisation, la réduction des volumes horaires et la dispense des enseignants du primaire des activités extra pédagogiques. Leur plateforme de revendications est aussi discutable, comme d’ailleurs, le point d’extraire les écoles primaires de l’autorité de l’APC. Un dialogue entre toutes les parties est plus que nécessaire. Depuis longtemps, notre école a été otage des luttes politiques ; aujourd’hui, il faut la libérer et tenter de la moderniser avec le dialogue et les actes.