Par B.Habib
La pandémie du coronavirus a lourdement affecté les pays membres de l’UE mais aussi la Chine, l’Amérique puis les pays de l’Orient et d’Afrique . Entre choc sanitaire et choix géopolitique, la gestion du Covid-19 semble impactée par la “rivalité” sino- américaine, au delà des intérêts purement stratégiques, dans la perspective de la campagne de Trump alors qu’il est urgent de trouver une solution pour garantir les “équilibres mondiaux”. Comment cette pandémie a-t-elle pu retarder une reprise, ne serait-ce que “progressive” des vols et lever les restrictions de voyages dans certains pays du monde, malgré l’amélioration des statistiques du Covid-19? Dernièrement, l’Union européenne aurait annoncé le retrait de l’Algérie de la liste des pays exemptés des restrictions de voyages”. C’est tout naturellement que cette “annonce” ait provoqué son tollé de surprises et d’interrogations en Algérie. De fait, l’Algérie n’est pas en reste puisqu’elle demeure encore sous le coup des restrictions des déplacements vers ou de l’étranger.
Les étrangers sont-ils, ainsi pour dire, une source de contamination par le coronavirus? Le député de l’émigration, élu pour la circonscription consulaire de Marseille, Samir Chaabna, a rendu public un communiqué pour répondre “aux questions légitimes des immigrés». Il a lancé dans ce contexte un appel de nature humanitaire, au Gouvernement en Algérie, en faveur de l’ouverture des frontières et de la reprise des vols. La chefferie gouvernementale avait, rappelons-le, décidé en mars de suspendre temporairement les vols et les dessertes par la mer dans le souci d’éviter la propagation de la maladie du coronavirus dans le pays, au même titre que la suspension des déplacements inter-wilayas pour la même circonstance. Réagissant sur cette mesure et constatant de visu un rétrécissement des bilans quotidiens des personnes affectées par le virus et du nombre de décès en Algérie, les membres de la communauté nationale installée à l’étranger ont lancé, par le voix de leur député de l’Emigration, Samir Chaabna, un appel aux autorités nationales en vue de “rouvrir” les frontières aux émigrés dont beaucoup sont restés immobilisés malgré leurs projets et familles en Algérie. Le député de l’émigration souligne qu’il s’agit de “soulager le poids des peines qui pèse sur la communauté nationale à l’étranger”. Tout compte fait, le représentant à l’APN, de la communauté nationale du sud de la France, le député Samir Chaabna, s’est prononcé le 24 septembre dernier sur sa page Facebook au sujet des frontières de l’Algérie fermées et des vols suspendus depuis le milieu du mois de mars. Dans sa page Facebook, il a appelé l’État algérien à l’ouverture, compte tenu, explique-t-il, des circonstances difficiles de beaucoup de nos émigrés, selon lui, lourdement impactés par la suspension des vols et des dessertes maritimes. Selon le parlementaire, lever les restrictions aux frontières est un impératif humanitaire. Il leur écrit dans sa publication qu’il “revient répondre” à leurs nombreuses questions, reçues il y a quelques jours, voire des semaines, concernant l’ouverture des frontières nationales […] pour joindre vos familles, ainsi que pour reprendre vos projets sociaux et économiques en Algérie; il vient donc éclairer ses électeurs «dans cette situation difficile que traverse le monde aujourd’hui». Samir Chaabna se démarque toutefois imputant «la décision d’ouvrir les frontières, à titre d’information, uniquement aux hautes autorités du pays». Il ajoute à ce titre qu’il a transmis cette préoccupation aux autorités nationales «et au Comité scientifique chargé de suivre l’évolution de la situation sanitaire, au moment de cette redoutable épidémie».
Le député Chaabna rappelle à la communauté algérienne de l’étranger, qu’il est en Algérie depuis le début de l’épidémie du coronavirus et en communication continue et directe avec les autorités concernées». Ce dernier «espère aujourd’hui et du fond de son cœur que les frontières s’ouvrent et que les vols reprennent au plus vite. Cela entre, dit-il «pour servir la communauté et l’économie nationale d’une part et d’autre part, pour réunir les familles algériennes entre les deux rives, dispersées et affectées par les retombées de cette épidémie depuis des mois». Celle-ci, poursuit Chaabna dans sa publication, «touche sans doute à sa fin, et si Dieu le veut, la délivrance est proche». Par ailleurs, l’ancien animateur vedette de l’ENTV pense que «l’ouverture des frontières (…) de toutes sortes qu’elles soient , terrestres, aériennes ou maritimes, ne signifie jamais que nous voulons mettre en péril la situation sanitaire de notre pays”. “Jamais!», soutient le membre à l’Assemblée nationale (APN). D’un autre côté, il signale qu’« en tant que communauté, nous sommes fiers des efforts déployés et des ressources matérielles et humaines consacrées par l’État depuis le début et dans cette circonstance particulièrement difficile ». Le député Chaabna salue également, au nom de ses électeurs, «le rôle héroïque joué par l’armée blanche [corps médical et paramédical, ndlr] en Algérie face à l’épidémie» du Covid-19. Samir Chaabna dit alors, par la suite, lancer « un appel humanitaire, aux hautes autorités du pays pour trouver une solution à la détresse des émigrés ». Puis, il souligne que « la communauté algérienne à l’étranger, notamment en France, et selon «ses contacts quotidiens avec elle, est pleinement prête, en fonction de ses capacités financières, à répondre à toutes les conditions: instructions et mesures de prévention sanitaire strictes et nécessaires». Telle chose « avant et pendant l’entrée sur le territoire national, afin de préserver donc la stabilité de la situation sanitaire dans notre pays » ; ainsi, est conclu le communiqué du député de l’Emigration.