Salle «Cheikh Hamada». Un espace culturel à valoriser

Ce joyau culturel destiné au cinéma fût réalisé par le secteur de la culture après que l’APC de Mostaganem propriétaire de cette salle l’ait cédée. On y a investi des moyens financiers pour son aménagement et en équipements audiovisuels assez coûteux. Cependant, son fonctionnement épisodique reste lié à des manifestations culturelles et cinématographiques de conjoncture, ouverte bon gré malgré trois ou quatre fois par ans. Alors que cette infrastructure a pour mission de rayonner d’une façon permanente et intégrée dans la stratégie culturelle et en cinémathèque, comme jadis, cette dernière avait connu un engouement sans précédent. Certainement, si le secteur culturel de la wilaya gère cette salle de cette manière c’est qu’il n’est pas en mesure dans la conjoncture actuelle de budgétiser son fonctionnement en animation et en ressources humaines. En tout état de cause, cette situation ne peut perdurer, elle pénalise présentement la politique culturelle dans cette wilaya, parce que ce secteur culturel agit là en franc tireur. Investi d’un jeune responsable docteur universitaire, le secteur pourrait sauver cette infrastructure culturelle par le biais du partenariat avec le comité des fêtes de la commune de Mostaganem qui dispose de moyens financiers idoines en y intégrant, aussi, la participation des autres communes afin de lui permettre d’activer et de rayonner à travers toute la wilaya durant toute l’année budgétaire. Cette infrastructure pourra ainsi offrir aux associations, notamment celle de la cinémathèque, des appuis techniques, des aides de services, des conseils et des formations, elle accueillera des travaux artistiques, elle proposera des ateliers, des découvertes de spectacles, des expositions entre autres. Il faut qu’on ait toujours conscience de son rôle exact de la richesse de son offre, de la diversité de ses interventions. Ce centre culturel contribuera à cimenter la communauté locale pour offrir tous les accès à la culture et mettre fin ainsi au désert culturel qui sévit au chef-lieu de Mostaganem. Le nouveau directeur de la culture qui hérite de cet handicap, saura, j’en suis convaincu, faire sortir ce joyau culturel de sa léthargie autiste et incompréhensible à la satisfaction de ses concitoyens. Dans ce contexte, le public reste confiant car le nouveau responsable a sa vision pour valoriser cette structure culturelle.