A l’approche des vacances d’été et des beaux jours, la question de la baignade se repose. Pour le moment, les plages sont formellement interdites aux baignades. Sera-t-il possible d’attraper la Covid en se baignant à la mer ou dans la piscine? Et si les analyses venaient un jour à détecter les germes de la pandémie dans les eaux? Telles seraient les questions sur les langues déliées des estivants. A l’heure où l’accès aux plages est interdit aux estivants, jusqu’à l’ouverture officielle de la saison estivale, des marées de jeunes, des «fans», fous des plongées et autres escapades sur les rochers, s’abattent sur quelques plages du littoral Ouest d’Oran, sans se prémunir contre les risques de propagation de la pandémie du Coronavirus qui enregistre ces jours-ci des chiffres relativement inquiétants à l’échelle locale. Sans bavette ni distanciation de la part de jeunes et moins jeunes s’adonnant à leur malin plaisir, sous un soleil peu bronzé, cela donne la nette impression de ne se soucier de rien excepté que d’assouvir les plaisirs et de goûter aux délices du ciel d’azur de la côte oranaise. Cet été 2021 échappe assurément à celui de 2020, tant la peur de s’aventurer en familles et en groupes de jeunes dans les plages interdites, en ces derniers temps nuageux et grisonnants, ne semble pas propice pour une reprise des baignades. » Ne pas avoir peur de se baigner, c’est juste respecter au maximum les consignes et les gestes barrières et se mettre à l’écart d’une plage dès qu’on la sent infectée », suggère un ancien maître-nageur de la ville côtière Ain El Turck, attendant, à son tour, l’ouverture officielle de la saison estivale. De leur côté, les plages de Cap Falcon, d’Ain El Turck et de Paradis qui sont parfois visitées par des « intrus » qui tentent d’échapper au contrôle, jouent avec le feu. Les nouveaux débarqués qui sont des familles fraîchement installées dans la banlieue ou dans les camps de séjour, attendent impatiemment le retour aux plages des estivants. La ville Ain El Turck offre ces jours-ci un décor à la fois hallucinant. Mais force est de constater que les gestes barrières y sont souvent négligés notamment dans les cafés-restaurants et les fast-foods, au mépris des consignes sanitaires. Certains estivants rencontrés prédisent que la « situation s’est améliorée ». Alors que la saison des plages n’est qu’à son début, avant les départs en congé de juillet et d’août, il est fort à parier que les chiffres des estivants sur les plages vont quasiment sauter d’un coup et doubler avec la reprise officielle des baignades. Un plan de prévention, rappelons-le, a été élaboré par les pouvoirs publics et oblige les estivants au respect strict des consignes sanitaires et de gestes barrières.
