Samedi dernier, le wali a effectué une visite inopinée à travers la ville de Saida. Pour le chef de l’exécutif de wilaya, les visites trop bien préparées ne servent vraiment pas à grand chose, dans la mesure où c’est connu de tous, beaucoup de mauvaises choses lui sont cachées et la réalité donc travestie. C’est dire que le wali a hérité d’une situation chaotique qui se traduit sur le terrain par un sous-développement local aussi bien sur le plan économique que sur le front social.
En tout état de cause, les projets d’aménagement urbain, lancés à travers quelques quartiers de la ville, vont, sans aucun doute, contribuer à l’amélioration des conditions de vie des citoyens. « Mais pour que cela réussisse, il faut un suivi rigoureux et une coordination entre tous les services intervenants », note un vieux routier de l’administration. Le wali insiste toujours sur l’impératif de livrer ces projets dans les délais et pour certains, avant le 5 Juillet prochain. Mener à leur terme les différents projets, liés aux secteurs de l’éducation, la santé, l’aménagement urbain, l’alimentation en eau potable, l’irrigation des terres agricoles comme c’est le cas à Ain-Zraguette, l’énergie électrique… dans les délais raisonnables, telle est la motivation qui anime le wali. Ce qui est sûr, c’est qu’il a du pain sur la planche pour faire monter la pente à une wilaya qui n’arrive pas à sortir la tête hors de l’eau, en dépit de l’exécution des précédents programmes de développement dont elle a bénéficié lors de cette dernière décennie. C’est tout un éventail de dossiers encore en suspens qui est étalé sur le bureau de Ahmed Boudouh qui manque d’un chef de Cabinet chevronné dans le métier puisque l’occupant actuel n’est autre que son ex-chargé du protocole. En somme, au chevet d’une wilaya depuis septembre 2022 seulement, le wali qui a du mal à amorcer son décollage, ne mâche pas ses mots à chacune de ses sorties sur le terrain ou lors des séances de travail avec son exécutif et les élus.
