Depuis le début du mois de Ramadhan, c’est la chasse au petit sachet blanc. Cette déficience contraint les Saidis à se lever tôt pour guetter l’arrivée du camion de distribution du fameux lait, dans le but d’arracher un ou deux sachets. Au niveau des cités de la ville, des hommes et des femmes font chaque jour une chaîne de plusieurs mètres pour acheter chez l’épicier du coin, le lait pasteurisé en sachet dont le prix est soutenu par l’Etat. Néanmoins, et partout dans les quartiers de la ville, le sachet de lait se vend en concomitance avec le lait de vache. « Nous devons acheter un sachet de lait de vache pour avoir droit à 03 sachets de lait pasteurisé », nous disent quelques citoyens, rencontrés sur place, devant un épicier. Inutile de préciser que dans ces conditions, c’est le lait en sachet qui devient inaccessible pour beaucoup, alors que pour d’autres, les Privilégiés, on leur ramène à la maison. Il faut dire toutefois que vu la longueur de la queue, ils sont nombreux à se soumettre. Comme chacun le sait, la wilaya de Saida est alimentée depuis L’Unité Giplait, située dans la zone industrielle. Et la cause essentielle de ce manque sensible, reste l’anarchie qui règne dans la filière du lait en général et surtout les chauffeurs de camions de distribution de sachets de lait qu’il faut suivre. La sonnette d’alarme est tirée.
