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Saïda. Ragots ravageurs et blanchiment d’argent

Au niveau de la ville, tout Saidi sait ce qui se passe mais personne n’en parle. Les temps ont changé et Saïda n’est plus la même, elle n’a plus la même physionomie, ni les mêmes habitudes. Elle n’a plus aussi la même mentalité. Les vernis du modernisme s’estompent aux premiers accrocs. Les esprits sont encombrés de barricades de préjugés. La rue reste incontestablement la plus redoutable des agences de renseignements. Elle sait absolument tout sur tout. Rien n’échappe à son œil de lynx et son ouïe d’une étonnante finesse. Elle sait tout ce qui se passe dans la vie la plus secrète du voisin. Saïda est devenue la capitale des Ragots-Ravageurs. Le riche et le pauvre se rencontrent quotidiennement. L’éternel a créé l’un comme l’autre, on y trouve le dévot et le tartufe, l’honnête homme et son contraire, le syndicaliste et son exploiteur, le retraité et le chômeur maltraité par le mur auquel il s’adosse. Le responsable qui vient faire son apprentissage ou qui vient jouer à la roulette russe le destin de toute une population. On y rencontre aussi les nouveaux «Ayatollahs» qui vaille que vaille jouent leur rôle religieusement avec leurs paroles mielleuses. Il y a aussi cette logique de clans et faux clans qui étouffe Saïda au point où le citoyen saidi se trouve ballotté entre un déficit de communication et les charlatans des réseaux sociaux. Les saidis de souche, enfin le peu qui reste, continuent toujours à penser que leurs vies sont confisquées. Mais par qui dira l’autre ? Par ses pseudo-saidis tels des mouches bleues qui ont fait main basse sur tous les secteurs de l’administration locale. Quel préambule à une vie faite de suicides, de mendiants qui sont de plus en plus nombreux et de pseudo-entrepreneurs peu recommandables. A Saïda, vivre vite en faisant un beau cadavre devient un « Graal » et ce n’est pas demain la veille que la crise de sauvagerie est entrée dans l’antagonisme. C’est une image symbole d’une ville gagnée par le pessimisme tant il est vrai que rien de concret ne se profile à l’horizon… A suivre ! Allez saha ramadankoum !

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