Nous l’avons, à maintes reprises, dit et nous le répétons aujourd’hui. La rue à Saida meurt sans la rumeur. Le temps actuel ne semble pas avoir changé pour la ville de Saida – ville des mots et des maux. En effet, on prend les mêmes et on recommence si bien que n’importe qui peut s’improviser journaliste-correspondant et brandir une plume crachant le feu pour tirer Qui et Défendre Qui, se faisant le champion de toutes catégories de balivernes à travers ses brûlots et se proclamant pour la défense de la grande cause locale. On s’érige en grand purificateur-redresseur de torts- protecteur farouche de Saida-ville et gardien émérite du développement local. Des voyous qui voient leurs intérêts menacés, poussant le plumitif aux déclarations écrites, se lançant dans une « bataille » contre tout ce qui bouge ou ne bouge pas lorsqu’il s’agit d’un responsable qui ne l’aurait pas avantagé. «Se tromper est humain mais persister dans son erreur est diabolique», avait dit un jour Charles-Augustin Sainte-Beuve. Certes c’est bien – c’est beau – c’est noble – c’est généreux et c’est courageux de s’inquiéter du sort de sa wilaya et de ses habitants – d’élever sa voix pour dénoncer les gabegies – les affaires scabreuses et seul Dieu sait combien il y en a à Saida où tout se sait et rien ne se cache, entre autres les malversations et les détournements et de crier au scandale contre ceux qui détruisent les acquis de toute une ville d’histoire et de gloire mais sans se tromper d’ennemi. Certains animateurs des réseaux sociaux n’ont pas encore réussi à faire la différence entre liberté d’expression – de pensée et de communication et les actes répréhensibles dans leurs commentaires ou dans leurs écrits journalistiques – avis et autres réflexions. Ces gens-là poussent l’outrecuidance jusqu’à menacer le responsable d’écrire sur lui s’il refuse de Le recevoir ou d’honorer sa demande. L’homme jaloux de sa ville émet des critiques constructives. Et quand on veut jouer aux objecteurs de conscience, il faut être soi-même irréprochable car critiquer les taches de noirceur quand on enduit de suie, est un jeu dangereux qu’un sage évite. La calomnie- la diffamation et autres tares ne sont l’apanage que de pauvres cons, incapables d’être d’une quelconque utilité même à leur propre famille. Quoiqu’on dise, Saida s’en sort tant bien que mal. Elle a ses ripoux – ses voleurs – ses pilleurs mais elle a aussi des personnes dignes de confiance – loyales – intègres qui se sont exprimées à rester propres bien sûr comme dans d’autres villes du pays. Certes, ces personnes ne sont pas très nombreuses mais elles existent et c’est pour cela qu’on doit s’interdire de généraliser. Comme il ne faut pas jouer au riche quand on n’a pas le sou et il ne faut pas jouer au pur quand on a des poux. C’est clair – c’est net et c’est précis. Il serait plus judicieux à ces propagandistes et à une certaine « Presse » de s’occuper des choses plus sérieuses en ces moments où la bataille du développement est engagée, au lieu de semer le trouble dans les esprits des citoyens déjà fragilisés par le Coranavirus. A bon entendeur, Salut !
