Alors profitons de cette occasion pour vous parler de ce métier faussement pompeux et étreignant. Vivant une situation de sollicitude, le correspondant de presse se trouve à la merci de l’omerta locale. C’est devenu pratiquement une Lapalissade que de dire que la presse locale qu’elle soit publique ou indépendante, est devenue dans la wilaya de Saida « Personna non grata » aux différentes réunions de travail ou sorties des autorités locales sur le terrain. Cela fait plus d’un mois que les correspondants de presse accrédités par leurs organismes ne reçoivent plus d’invitations pour y assister. Pourtant, ces rendez-vous sont cruciaux et indispensables pour avoir des informations justes et officielles. Les agents de sécurité de la wilaya ont été sommés de ne permettre l’entrée à aucune personne étrangère au service du Cabinet de la wilaya où se trouve la Cellule de Communication gérée actuellement par un Photographe. Beaucoup de ces « Localiers » ont apparenté cette démarche de refuser l’accès au service en question à une forme déguisée de méfiance et à une censure à peine voilée à l’égard d’une certaine presse qui ne fait pas dans la caresse dans le sens du poil. Cependant, les autorités locales préfèrent communiquer par le biais des vidéos via Facebook.
L’une des premières mesures que devra prendre impérativement le wali, Boudouh Ahmed, est d’activer le principal canal de communication qu’est la Cellule de Communication à la presse officielle et assainir, comme il le pense, la Corporation car ces derniers temps et comme tout le monde le sait: Les pages Facebook font feu de partout avec souvent des informations erronées. En l’absence d’une communication efficace, le correspondant de presse n’a presque aucun moyen de vérifier ces informations sauf à recourir aux sources officieuses, avec tout ce que cela comporte comme risques. Et pendant ce temps, la rue prend place. Certes, les observateurs les mieux avertis estiment que la presse locale peine à s’organiser mais elle n’est pas l’ennemie du développement local. Et n’oublions pas que pendant la décennie rouge, la presse a contribué grandement à la sauvegarde de la République. Ne dit-on pas que la Presse est l’oeil et l’oreille de l’opinion publique ! Dieu merci, ici à Saida comme partout ailleurs dans le pays, il y a des Hommes de Presse qui osent sortir des sentiers battus et qui ne sont pas corvéables ni taillables à merci malgré toutes les pressions des médiocres qui cherchent à refouler sur le côté de l’ombre et de l’exil les forces intellectuelles locales et les politicards de 02 sous. Malheur à eux et malheur aux adeptes de l’obscurantisme.
