Les électeurs de Londres ont choisi la carte de la continuité en redonnant leur confiance à Sadiq Khan. Le maire travailliste de la ville, devenu en 2016 le premier musulman à diriger une capitale occidentale, a été réélu pour un deuxième mandat, selon les résultats publiés samedi. L’élu de 50 ans, fils d’immigrants pakistanais, qui a grandi dans un logement social, a devancé lors des municipales de jeudi le conservateur Shaun Bailey, aux racines jamaïcaines. Il a obtenu, au second décompte, 55,2 % des voix. Au premier décompte réunissant tous les candidats, il avait remporté 39,8 % des suffrages contre 35,1 % des voix pour Shaun Bailey, soit un écart bien plus faible que ce que les sondages laissaient entrevoir. Sadiq Khan, qui avait succédé en 2016 à l’actuel Premier ministre Boris Johnson, a appelé samedi soir à «un moment de réconciliation nationale» après les élections locales de jeudi qui ont révélé selon lui des divisions liées aux «cicatrices du Brexit» et à «la guerre culturelle» séparant les grandes villes du reste du pays. Il a assuré vouloir «bâtir des ponts entre les communautés» dans les trois ans à venir, «s’assurer que Londres joue son rôle dans la reprise nationale» après la pandémie et «construire un avenir plus radieux, plus vert et plus égalitaire» pour la capitale. Durant son mandat, Sadiq Khan, un ancien avocat spécialisé dans les droits humains, s’est taillé une réputation d’europhile convaincu, féroce envers le Brexit et le Premier ministre conservateur Boris Johnson.
