Nous l’avions souvent signalé sur ces mêmes colonnes, la RN82 nécessite, dans le sens le plus large du terme, une réhabilitation étant donné son état actuel. Ce tronçon relie le chef-lieu de wilaya El Tarf, en passant par plusieurs municipalités au chef-lieu de wilaya Souk-Ahras, situé au Sud d’El Tarf. Plusieurs fois, les habitants des communes d’Ain Kerma et de Bouhadjar ont attiré l’attention des autorités locales sur la dangerosité de ce tronçon de plus de 100 km. Il a consommé des enveloppes faramineuses pour le retaper en vain. Selon une information donnée par la DTP, les travaux du tronçon entre Ain Kerma et Bouhadjar, sur une distance de dix kilomètres environ, relatifs aux travaux sur le glissement de terrain, auraient atteint les 90%. Ces travaux, à la suite des recommandations faites par le ministre, lors de son passage, vont connaître à partir de la prochaine semaine, un rythme accéléré. Pour rappel, les travaux ont été entamés depuis février dernier et c’est une société privée qui est chargée de finaliser, dans les délais impartis, ce mégaprojet pour désenclaver cette région. La RN 82 demeure dans un piteux état, à cause des éboulements, des glissements et des innombrables virages. Lors de la visite du ministre, on a dénombré pas moins de 13 glissements de terrain entre les communes de Zitouna dans la daïra d’El Tarf et Bouhadjar. Le directeur de la DTP a déclaré à la presse que les efforts de l’Etat sont déployés afin de répondre positivement aux préoccupations sans cesse pressantes des citoyens de ces communes enclavées (Zitouna, Ain Kerma et Bouhadjar). Ces efforts déployés s’inscrivent dans le plan d’aménagement et de modernisation des voies de communication. Des voies qui seront prises en charge par les services concernés, selon un planning de travail élaboré par le président de la République. La réhabilitation de ce tronçon a nécessité une enveloppe financière de 200 millions de dinars, La date butoir de réalisation en principe est le mois de décembre dernier. Le projet, selon des ingénieurs des travaux publics, a nécessité des aménagements de soutènement sur micro pieux prévus, également, au niveau de cette route nationale qui portent, a-t-on signalé, sur la construction d’un mur ainsi que le traitement de la section route. En ce qui concerne les travaux d’assainissement et de drainage, ils englobent, a-t-on expliqué, sur la réalisation d’un fossé bétonné, d’un ouvrage busé ainsi que le confortement du talus avec, notamment, enrochement et géotextile de filtration qui ont consommé pas moins de 39 millions de dinars. Le maître d’ouvrage est optimiste, il table sur la mi-février pour le livrer. Le retard dans la livraison est dû essentiellement aux intempéries et au ralentissement des chantiers, depuis la déclaration du Covid-19.
