Comment et où vacciner contre la Covid-19? En Algérie, le temps est aux “dernières retouches” concernant la préparation du lancement de la “campagne”. La vaccination anti-Covid-19 est pour bientôt. L’Etat veut garantir le succès de cette campagne inédite lancée pour la première fois pour prémunir les Algériens contre la propagation du virus. Annoncée pour janvier par le président de la République, Abdelmajid Tebboune, la vaccination contre la Covid-19 serait dans sa phase de lancement imminent, si l’on croit les propos des spécialistes notamment le comité scientifique chargé du suivi de la pandémie.
Il s’agit certes d’une campagne de vaccination peu ordinaire mais dont les déclarations de lancement sont toutefois demeurées “multipliées” depuis un certain temps, constatent professionnels et observateurs de la scène sanitaire en Algérie. Cette campagne commencera dès la réception des premières doses du vaccin. S’agissant de sa marque, le vaccin pourrait être donc dans une forte probabilité, celui des laboratoires russes dont celui du fameux Spoutnik –V. Mais, l’Algérie a l’intention de recourir à d’autre marques de pays fabricants, suivant l’efficacité et le niveau de nocivité sur la santé après évaluation de la première vaccination. La nouvelle sur l’utilisation, dans une première étape, du vaccin du laboratoire “russe” contre la Covid-19, a été confirmée par le Gouvernement. Comment sera-t-il possible de l’utiliser? Quelles sont les particularités du vaccin de ce “labo” étranger ? Et a-t-il eu des effets indésirables sur les personnes vaccinées dans le monde? La rue et les infrastructures en Algérie tentent, quant à elles, de se préparer et de s’organiser pour l’instant. Mieux vaut prévenir que guérir. C’est très important sur l’aspect discipline. La campagne de vaccination contre la Covid-19 débutera dès l’arrivée de la première commande de la Russie, comme l’a affirmé récemment le gouvernement. Invité, dimanche, de la rédaction de la Chaîne 3 de la Radio Algérienne, Lyes Merabet, président du Syndicat National des Praticiens de la Santé Publique (SNPSP), estime que la réussite de cette campagne dépendra d’une bonne organisation logistique et ce, en associant tous les partenaires et les professionnels de la santé. Sur le choix des autorités de mobiliser les structures de santé notamment les polycliniques par rapport à la disponibilité de certaines commodités et de certains moyens, l’invité juge que c’est un peu exagéré pour cette opération qui reste, selon lui, un simple acte vaccinal. «Ces dispositions pourraient entraver la bonne marche de l’opération de vaccination», ajoute-t-il. Du fait de l’envergure de l’opération et le nombre très élevé de personnes, cibles concernées par la vaccination, dans un premier temps, je pense, dit-il, qu’il faut utiliser les salles de sport et les grands espaces publics, comme l’a fait l’Angleterre. Pour lui, la communication et la sensibilisation sont très importantes dans ce genre de rendez-vous. Le Dr précise que cela va permettre d’informer la population à distance et d’éviter ainsi les déplacements inutiles des gens. Pour sa part, le professeur et chef de service de médecine légale au niveau de CHU Mustapha Pacha, Rachid Belhadj, a déclaré qu’«aucun cas d’effets indésirables graves sur les personnes à qui l’on a administré le vaccin Spoutnik V, n’a été enregistré dans le monde à ce jour». Dans son intervention à la chaîne 3 de la Radio algérienne, Rachid Belhadj a souligné que tous les vaccins anti-Covid qui vont être importés, ont été déjà testés dans plusieurs pays. «Il faut savoir que les vaccins qui sont utilisés en Algérie, ne sont pas employés pour la première fois», a-t-il signalé. Le vaccin russe Spoutnik V dont l’Algérie attend la réception les premiers lots dans les prochains jours, est déjà utilisé dans plus de 50 pays dans le monde, a indiqué le professeur Belhadj, en ajoutant que des scientifiques algériens de haut niveau suivent au quotidien les informations concernant le moindre danger pouvant venir de ces différents vaccins, au niveau international.
