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Retour en abondance du thon rouge au niveau des marchés. Les prix attirent la foule

Rêver de manger du thon rouge n’est désormais pas banni pour peu qu’on ait juste de quoi en acheter. Ce poisson très convoité est disponible en Algérie. Son prix revient de loin, très loin même. A un prix relativement moyen de 1000 da, les poissons, notamment le thon rouge qui inonde le marché ces derniers jours, font le bonheur des citoyens. Il est soudainement devenu à la portée des ménages ces derniers temps. Et ce n’est qu’un début, ils devront flancher davantage du fait du retour en abondance constaté de la production halieutique. C’est l’un des poissons qui attire aujourd’hui les gens aux coins de rues au détriment de sa qualité qui laisse à désirer et aux marchés. Il ne faut pas être clerc pour deviner la raison de la baisse des prix du thon rouge alors que la sardine, le merlan et la crevette se font très rares et à des prix encore chers. « Si le prix du thon rouge a baissé c’est parce qu’il est disponible. Au cours du ramadhan, son prix avait atteint les 2000 da le kilo alors qu’aujourd’hui il est de 1000 da et il peut chuter jusqu’à 750 ou 700 da », explique un pêcheur vendeur rencontré mercredi à la Halle à la Marée d’Oran. Normal, les algériens qui sont réputés très friands des produits de la pêche, n’espéraient pas mieux. Et pourtant le poisson, spécialement le thon rouge, par manque de production, était devenu durant le dernier mois de ramadhan par la force des circonstances inaccessible. Ce n’est pas le cas aujourd’hui puisque le marché rime entre abondance et prix stables. Plus aucun doute, le marché algérien du poisson frais a l’air de se porter plutôt bien. Il enregistre depuis au moins une semaine une légère accalmie imputée selon les vendeurs à l’abondance du thon rouge, notamment dans les villes côtières. Les prix de détail du poisson bleu sont relativement stables, ce qui n’est pas susciter l’engouement sans précédent des consommateurs des villes littorales. Les responsables de la pêche et du commerce n’écartent pas moins des prix compétitifs pour encourager la consommation des poissons connus pour leur grande valeur nutritive du fait qu’ils sont riches en acides aminés essentiels à l’individu. Les poissons d’élevage pourraient à ce propos constituer une alternative. Les prix du thon rouge ouvert à la prise accessoire sont raisonnables et accessibles à tous, oscillant entre 1000 et 1400 DA le kilogramme au niveau des différents points de vente et marchés de la capitale. Il y a quelques semaines, la daurade et la tilapia ont été vendues à des prix jugés raisonnables à Alger. Approchés, des vendeurs spécialisés en poissons affirment que « les prix étaient à la portée des différentes franges de la société, y compris les familles à faible revenu ». Au marché de Bachdjarrah, les prix du thon rouge très prisé par les consommateurs, varient entre 900 et 1400 Da, alors qu’à l’extérieur le poisson peut être vendu moins cher mais les conditions hygiéniques ne sont pas garanties. Ce n’est pas tout, on peut en trouver à un prix normal au niveau des côtes de l’Est du pays et à Annaba. Ce poisson reste très demandé quand il chute de prix. Comment en dénicher ? Et où ? Un autre paramètre a influé sur l’offre. Il s’agit de la période d’accouplement en cours du thon rouge raison qui fait qu’il soit abondant, d’abord au niveau des côtes libyennes où l’eau est chaude ensuite entre la Tunisie et l’Italie puis petit à petit en descendant sur la méditerranée vers l‘Algérie ou la France. Ce qui fait que les côtes algéroises et de l’Est sont fertiles en ce poisson. Pour les côtes ouest, on préfère temporiser mais les vendeurs qui possèdent les gros moyens frigorifiques peuvent ramener par quantités importantes pour des prix oscillant par exemple entre 1000 et 1400 da le kilo, estime un spécialiste. Mais tout dépendra de l’existence ou non des hôtels de classe et des restaurants de pêcherie, car les prix peuvent dans ce cas se différencier d’un point à un autre à cause de la concurrence et de la manière et de la qualité de ce poisson utilisé dans les menus. A la pêcherie d’Alger, les prix du marché de détail sont un peu plus élevés avec 100 à 300 Da de plus le kilo, a-t-on constaté, une différence de prix expliquée par la forte demande du produit par les restaurateurs et hôteliers qui s’approvisionnent en quantités importantes. « Alger foisonne en restaurants et hôtels proposant du poisson, ce qui explique la hausse de la demande qui entraîne une augmentation des prix par rapport à d’autres points de vente dans la capitale », dira un commerçant. Au port d’El-Djamila (Aïn Benian), le kilogramme de thon est vendu entre 1000 et 1200 dinars. Des prix jugés « raisonnables » aussi bien par les vendeurs que par les consommateurs. Selon un client, « c’est l’occasion ou jamais d’acheter du thon frais car on ne trouve pas ce poisson à forte valeur nutritionnelle sur le marché tout au long de l’année ». Même constat au marché de Zéralda où le thon frais, vendu dans la même fourchette de prix, a la cote, a constaté l’APS. « Les citoyens ne veulent pas rater l’occasion de consommer du thon frais car les prix sont raisonnables et la période de disponibilité de ce poisson est courte », selon un client venu en acheter. Selon de récentes études, le thon a une forte valeur nutritionnelle et présente une teneur élevée en protéines, calcium, fer, magnésium, potassium, vitamine A et vitamine D. Le président de la Chambre algérienne de la pêche et de l’aquaculture (CAPA), Lyes Mustapha a précisé que la pêche au thon rouge n’est pas ciblée par les pêcheurs mais concerne tous types de poissons. Toutefois, selon lui, l’abondance du poisson bleu cette année, particulièrement le thon rouge, a permis d’approvisionner les marchés nationaux. Cette abondance de la production a permis de faire osciller les prix entre 900 DA et 1300 DA/Kg sur les marchés de la capitale. « L’abondance de production du poisson bleu, tous types confondus, et la stabilité des prix permet au consommateur à faible revenu de s’en approvisionner. Dans ce sens, le directeur de la pêche et de l’aquaculture de la wilaya d’Alger, Mustapha Kadri a, lui aussi, fait état de l’abondance du thon rouge et de la stabilité des prix face à une forte demande du consommateur. La pêche dépend des conditions météorologiques, a-t-il dit, précisant que la période de disette intervient en hiver, les vents forts nord-ouest ne permettant pas la pêche d’où le manque de production, ce qui se répercute sur les prix. La saison d’abondance s’étale de juin à octobre grâce aux conditions favorables notamment les courants marins modérés et la disponibilité des algues permettant ainsi la prolifération des poissons bleus qui représentent entre 80 et 85% de la production nationale.

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