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Retour des «anciens» et priorité donnée à la «popularité» du candidat. Le FLN en course avec ses «kasmas parallèles» à Oran

Le Président de la République Abdelmajid Tebboune a convoqué, le 11 mars, le corps électoral, annonçant la tenue des élections législatives anticipées le 12 juin. La dissolution officielle de l’APN est entrée en vigueur à partir du 1er mars. Les prochaines députations sont une occasion pour une nouvelle reconfiguration du champ politique, dès lors qu’il s’agit pour certains analystes, d’un nouvel ordre politique qui se dessine et une rupture avec l’ancien système. Le FLN entre dans le bal à l’instar d’autres formations. Il promet le “changement” tant escompté par la base. Dans une tentative de rassembler, il a décidé d’y aller en course sans pour autant exclure les kasmas “parallèles”. Cette annonce a été faite, lundi, lors d’une rencontre entre les trois mouhafeds de la wilaya d’Oran. Seulement voilà, cette démarche sera-t-elle facile? Alors que le patron du parti du Front de libération nationale semble confronté à une contestation de certains des membres de son BP, les répercussions de ce “bras de fer” sont vite apparues chez les militants de la base à l’échelle locale. “On cherche à nous imposer certains candidats”, avait souligné, il y a quelque temps, avant cette rencontre, un mouhafed local estimant que “le parachutage des candidats est fini“. Une question simple au Secrétaire général du parti FLN, Baadji Aboufadl : «Pourquoi les pratiques du passé ont-elles encore la peau dure à Oran à la veille de chaque joute électorale malgré les appels au « renouveau » et au « rajeunissement »? Selon des spécialistes de la scène politique locale, la rencontre tenue lundi par le trio des mouhafeds : Benali de Sénia (région Ouest), Aoued d’Oran (Centre) et Cherraka d’Arzew (Est), avec les militants du parti, dans la perspective des prochaines élections de la députation prévues le 12 juin, « n’augurerait rien de nouveau » malgré , ajoutent-ils, “leurs discours rassurants et rassembleurs”. “D’abord parce que ces derniers n’ont pas les coudées franches pour décider que ce soit puisque les instructions continueront de venir du sommet du parti“, ont lâché des militants qui ont reconnu “ne pas être depuis un certain temps, en odeur de sainteté avec certains de ces mouhafeds” et ce, à cause de certaines difficultés rencontrées dans l’opération de dépôt de formulaires de candidature aux députations de 2021. “ Le problème a plutôt l’air de se poser en acuité dans certaines kasmas fermées où les militants qui ont retiré les formulaires, sont confrontés à l’absence du cachet officiel du mouhafed“, ont confié certains militants, à l’issue de la rencontre de lundi, tenue à la Mouhafada d’Oran. ”Un de ces mouhafeds, alors en colère contre un militant, lui répondra que c’est au secrétaire de la kasma où ce militant appartient, de lui fournir le cachet nécessaire du formulaire de candidature. Alors que la parti à Oran espère aborder les prochaines joutes à bâtons rompus, il n’en fait pas moins l’objet de certains “blocages” dont l’un d’eux assurément concerne les incidences du problème de “kasmas fermées” sur l’opération de retrait et de dépôt de dossiers de candidature. “Qui, en dehors du secrétaire d’une kasma fermée, peut apposer au dossier de candidature d’un militant d’une kasma litigieuse ou fermée, le cachet officiel du parti? “, s’interroge-t-on. L’autre problématique que dénoncent des jeunes militants, concerne “le retour d’anciens élus et des “parachutés” de l’ancien système” dans la perspective de ces élections malgré le sang neuf injecté à la base, disent-ils. ”Pourquoi ce sont pratiquement les mêmes têtes à Oran qui y reviennent à chaque fois“, déplorent-ils. Les jeunes, eux, ne ménagent pas aussi leurs critiques. Un mouhafed a proposé, lors de cette rencontre, que “si on lui avait posé la question de trancher entre la popularité et le bagage d’un candidat à la députation, il opterait pour le premier critère d’élection“. Il explique que la popularité du candidat apportera un plus au parti et renforce ses chances dans les scores dans la perspective d’avoir la majorité au Parlement”. Un militant de la salle a lié le choix de ce mouhafed sur la popularité, au retour de certains caciques et d’anciens élus.

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