L’instinct de conservation est ce sentiment que ressentent les êtres dans les moments ultimes d’une mort certaine. Dans ces moments-là, l’on cherche à survivre. Quitte à écraser les autres ou à les mettre devant la faucheuse. Etant dit que cette survie, cette mort, peut être politique, sociale, morale ou enfin physique. Cette dernière devient, alors, la moins pénible et la mieux espérée puisque, au-delà de l’extinction, l’on ne sent rien, Surtout ce que vous font vos pairs en votre absence. L’instinct de pérennité, de survie est réservé à ceux qui ont la capacité de chercher une voie de secours qui leur permettrait de se «reconduire», de survivre même dans un climat hostile à leur état antérieur, pour ne pas dire actuel, de leur condition ou simplement de leur situation. Animal, parfois sauvage et souvent insensé, cet instinct leur donne des aptitudes d’intelligence, de ruse, de malice et de débrouillardise qu’ils n’ont pas en temps d’accalmie ou d’immobilité. Voire en temps de répit ou de récréation. Et seuls les gens pourvus de raison, de bon sens auront, face au danger, à la mise à mort, à l’éviction, au rejet, une attitude digne et aussi haute Qu’honorable. Les autres, qui arrivent là où ils n’auraient jamais dû être, utilisent des stratagèmes et des artifices pour préserver et sauvegarder des avantages acquis aux dos d’honnêtes citoyens. Préserver sa situation, surtout dans les sphères étanches de la politique, ne requiert point de compétences intellectuelles ou morales mais des performances viles, abjectes et ô combien bannies par la morale. Ces gens-là, pris dans la tourmente de cet instinct de survie politique, réagissent toujours comme leurs intérêts le leur dictent. Tels des animaux pris dans des serres, face à un danger potentiel, ils bafouent les mœurs, passent outre la raison et font face au défi. Pas celui de laisser leur place à d’autres plus compétents ou moins atteints par la gangrène de la corruption. Que nenni ! Le défi de rester en place. De mettre à sang et à eau leur siège, leurs avantages. Comme s’ils étaient nés habillés en responsables ou héritiers naturels, règlementaires des postes qu’ils occupent, ces mandatés éternels brulent les étapes et essaient de consolider leurs acquis. En outre, l’imminent danger peut, sans qu’ils ne sachent ou n’analysent la portée de leurs actes et de leurs paroles, les faire réagir autrement ; c’est-à-dire en opposition symétrique à la personnalité qu’ils n’ont cessé de faire valoir, à leurs vis-à-vis pendant tout leur passé. Réaction, somme toute, normale, instinctive car personne ne le leur a appris que le siège qu’ils occupent ne peut être un bien héréditaire. Réaction, somme toute normale instinctive si l’on se réfère à ce qu’affirment Freud ou Daco face à tous ces illuminés de ce territoire spatial qu’est l Algérie. Des illuminés du dernier quart d’heure qui essaient, contre nature et contre toute logique, de durer dans un espace, une atmosphère partisane qui les ferait, tôt ou tard, sortir de leur tanière. Si ce n’est déjà fait .
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