La résine de cannabis faisant l’objet d’un trafic mondial provient principalement du Maroc, a affirmé l’ONU jeudi, indiquant que la drogue marocaine approvisionne principalement d’autres marchés en Afrique du Nord et en Europe occidentale et centrale. « Le Maroc, qui représentait plus d’un cinquième de toutes les mentions du principal pays d’origine dans les réponses au questionnaire du rapport annuel dans le monde au cours de la période 2015-2019, continue d’être le pays source le plus souvent mentionné de la résine de cannabis interceptée dans le monde entier », écrit l’Office des Nations unies contre la drogue et le crime (ONUDC) dans son rapport annuel. L’ONUDC souligne que, « les autorités ont signalé quelque 21.000 ha de culture de cannabis en 2019 (principalement cultivés dans la région du Rif), contre 25.000 ha en 2018 ». Le rapport onusien précise que, sur la base des tendances mondiales des saisies et des rapports des Etats membres, « il apparaît que la résine de cannabis marocaine approvisionne principalement d’autres marchés en Afrique du Nord et en Europe occidentale et centrale ». « Une partie est également acheminée vers l’Europe de l’Est et l’Europe du Sud-est », ajoute le document, relevant que, « la majeure partie de la résine de cannabis marocaine destinée aux pays d’Europe est expédiée en Espagne puis en France, aux Pays-Bas et dans d’autres pays de la région ». Dans ce contexte, l’ONUDC a fait savoir que, « les personnes en traitement pour des troubles liés à la consommation de cannabis sont couramment signalées en Afrique, où la moitié des personnes en traitement de toxicomanie en 2019 ont été signalées comme étant traitées pour une consommation de cannabis ». L’Office des Nations unies qui cite les données de traitement de la toxicomanie en Afrique de l’Ouest couvrant la période 2014-2017, souligne que « la majorité des personnes (73 %) qui ont été traitées pour des troubles liés à l’usage de drogues dans la sous-région ont été traitées pour le cannabis comme drogue principale, ce qui correspond à un taux de près de 2 pour 100 000 adultes traités pour des troubles liés à la consommation de cannabis au cours de chaque année de référence ».
