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Réouverture des frontières. Oui, mais sous conditions… !

Le Conseil des ministres, tenu dimanche, s’avère décisif pour l’avenir de l’économie. Et comment ! Il s’agit et sans nul doute de l’examen de l’éventualité de la réouverture des frontières, spécialement du ciel. S’achemine-t-on réellement vers une réouverture progressive et flexible du ciel et de la mer? Situation inédite et délicate jamais vécue par Air Algérie qui se dit prête et être en mesure d’assurer des vols spéciaux de ou vers l’Algérie pour rapatrier ou expatrier au moment où les Emirates et quelques compagnies étrangères se targuent de franchir le ciel algérien. Les autorités nationales préfèrent opter pour la prudence sanitaire, en prolongeant la fermeture des frontières. Cette situation durera-t-elle? Combien de salariés d’Air Algérie subiront-ils les effets de cette interdiction prolongée de reprise des vols? Qu’en est-il de certains expatriés restés bloqués à l’étranger, des établissements touristiques et des agences de voyage? Pour le comité scientifique, cette réouverture doit passer sous des conditions. En France, certaines voix et médias évoquent une réouverture des frontières au plus tard fin mai. Plus de 800.000 Algériens vivraient en France selon les derniers chiffres. Ils représentent un taux de 12,8 % du total des étrangers immigrés dans l’Hexagone, selon l’Institut des statistiques français. Il n’y a pas que ça. Il y a le flux des affaires, des échanges et des transferts de malades à l’étranger qui est au ralenti pour cause de mesures sanitaires anti-Covid. Alors, l’Algérie suivra-t-elle le pas de plusieurs pays du monde? Il est clair que le plus grand nombre d’émigrés et d’affaires se trouve en France. En Algérie, on n’écarte pas non plus la piste de la réouverture exceptée qu’elle devrait obéir à des règles scientifiques et sanitaires. Pour le Dr Mohamed Bekkat Berkani, «la réouverture des frontières doit être conditionnée par des mesures sanitaires strictes ». Invité de la rédaction de la Chaîne 3 de la radio algérienne, le Docteur estime que «le comité scientifique a établi des règles sanitaires très précises d’accès à notre territoire afin d’éviter la propagation du coronavirus, notamment les tests PCR et antigéniques pour chaque voyageur à l’arrivée. En cas de positivité, un confinement concernant la personne est obligatoire», explique le Dr Bekkat Berkani, en ajoutant que «ce sont des règles qui sont internationales». Comme ailleurs dans le monde, aux aéroports et à bord des avions, seront mises en place des mesures favorisant parfois la distanciation physique et le port du masque. «Un dispositif de protection sanitaire sera adopté à tous les niveaux, avant et durant le voyage», explique-t-il. Rappelant que la période d’alerte sanitaire demeure toujours en vigueur, il a relevé que «les compagnies aériennes et maritimes ont la responsabilité de veiller à la sécurité sanitaire de tous les voyageurs dans les espaces de transit ou dans les aéronefs». A cet effet, il a affirmé que les mesures barrières doivent demeurer obligatoires, comme le port du masque, la mise à disposition des passagers du gel hydro-alcoolique ainsi que le respect de la distanciation physique, sans oublier l’aération des locaux. Pour autant, sur le plan de la décision, dit-il, il y aura le Conseil des ministres, qui se tiendra aujourd’hui (hier ndlr), sous la présidence du Chef de l’Etat, pour examiner la possibilité de la réouverture des frontières selon probablement des priorités à établir, qui sont des prérogatives des autorités nationales. L’invité rappelle qu’historiquement l’Algérie a été l’un des premiers pays à faire venir ses ressortissants même de Chine, notamment de la ville de Wuhan, là où tout a commencé. «Au début de l’année dernière, on a rapatrié, gratuitement, des dizaines de milliers de nos ressortissants», dit-il. Dans un autre registre et à la veille des élections législatives dont la campagne débutera jeudi prochain, l’invité appelle au respect du protocole sanitaire en respectant les mesures barrières, notamment dans les lieux de rencontres et de meetings. «J’étais membre de l’Autorité nationale indépendante des élections (ANIE). Nous avons déjà établi un protocole sanitaire qui a été appliqué lors de la précédente consultation référendaire. Il faut juste l’appliquer de nouveau», propose-t-il. Selon Dr Berkani, la difficulté dans ces élections législatives réside dans le nombre de personnes qui seront dans les bureaux de vote, vu qu’il y a plusieurs candidats qui demanderont à être observateurs. «Le respect des recommandations concernant ceux qui travaillent dans les bureaux de vote, le jour de scrutin, est primordial», conclut-il.

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