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Relancer l’économie en 2022! Qui va croire à quoi?

D’abord, pourquoi devrait-on attendre 2022 pour relancer les grands dossiers économiques du pays ? Ce genre de discours, à l’arrière-goût «messianique» est très habituel dans le langage courant des grands politiques du pays et ce, depuis plus de trente ans. En principe, chaque candidat à la Présidence de la République devrait avoir son programme politique avec un volet économique important et qui devrait s’étaler sur tout le quinquennat du mandat. L’on ne pourrait pas concevoir un président de la République et un gouvernement qui s’installent devant les leviers de commande et ensuite penser à ce qu’ils devraient faire. Un chef de l’Etat élu légalement par son peuple est là afin de mettre en exécution un programme, qu’il aurait déjà établi sur le plan théorique avec le concours d’une équipe d’experts pluridisciplinaires. Un plan devrait répondre aux attentes et aux aspirations du peuple, entre autres, apporter les réformes qui s’imposent dans les structures de l’Etat. Depuis déjà l’annonce par le Premier ministre d’une très probable libération des prix des produits soutenus et la crainte qu’une telle mesure aille porter un coup fatal au pouvoir d’achat, notamment les petites bourses, ces derniers et avec même, les quelques produits soutenus, arrivaient difficilement, à se tenir debout. La majorité écrasante du peuple est plutôt plus enclin à se préoccuper des aspects de l’économie qui serait très liée à sa bouffetance, aux choses qui lui permettrait de se tenir en vie et préserver sa dignité et ne pas se voir obliger de mendier pour se rassasier le ventre… Ainsi, il est moins enclin à s’intéresser aux supers projets relevant de la macroéconomie… et, si le Premier ministre mettait en exécution ces mesures qui –parait-il – lui tiennent à cœur, il faudrait donc s’attendre aux pires des conséquences. Les ennemis de ce pays, de l’intérieur, comme ceux de l’extérieur, vont s’offrir une occasion en or, jamais rêvée, afin d’exploiter les résultats qui seront, sans nul doute, néfastes, en vue de foutre la pagaille dans le pays… Les dernières analyses du FMI concernant la situation économique de l’Algérie préconisent entre autres: «Une reprise économique progressive qui serait certes à l’œuvre, mais les éléments de vulnérabilité datant d’avant la pandémie demeurent et des risques pèsent sur les perspectives économiques, malgré le redressement récent des prix des hydrocarbures». Au lieu de s’attaquer aux réseaux de l’économie parallèle qui rongent les potentialités du pays, et comme en 2014, lors de la chute brutale et inattendue des prix du baril, on fait recours, pas aux mesures les plus efficaces pour sauver la situation, l’on fait recours aux mesures les plus faciles, fussent-elles les plus insensées.

À propos Abdelkader Benabdellah

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